Le jardin de l’Enclos va retrouver son lustre
Le président du Département, Marc Giraud, a présenté, la semaine dernière, le projet de réhabilitation de cet espace naturel sensible. Du Moyen Âge au XVIIe siècle.
L’histoire du jardin de l’Enclos va être retracée du Moyen Âge au XVIIe siècle. Le Département va, en effet, réhabiliter cet espace naturel sensible en lui redonnant son caractère d’antan, sa qualité paysagère. Son président Marc Giraud a présenté le projet, vendredi dernier, au couvent royal, également propriété du conseil départemental qui va faire l’objet d’une rénovation (voir par ailleurs).
Lieu de promenade et de détente très prisé, l’ancien jardin de dominicains, d’une superficie de 2,2 ha, va donc être transformé. Les travaux vont débuter d’ici la fin de l’année et devraient être terminés un an plus tard. Une plongée dans le passé a été naturellement nécessaire pour dessiner le projet. « L’installation du jardin a été simultanée avec celle du couvent royal, probablement vers 1350. L’essentiel de son aménagement s’étale du XIVe siècle, au moins, jusqu’au XVIIe siècle. Il a été fortement remodelé aux XIXe et XXe siècle », soulignait le directeur de la culture du Département, Ricardo Vazquez.
« Faire revenir l’eau »
Il poursuivait son exposé à l’aide de croquis, dessins et photos dont celle du jardin du prieuré d’Orsan, source d’inspiration. Une étude historique et paysagère du jardin maximinois, confiée à un historien, a été rendue l’année dernière. « Elle a notamment révélé l’existence d’un jardin médiéval avec des herbes médicinales, légumes, vergers et une arrivée d’eau. Au XVIIe siècle, les lieux ont été profondément réaménagés avec une perspective ralentie, des bassins, réservoirs d’eau – suite à la construction d’un aqueduc –, des bâtiments ruraux… » Grâce à ces éléments, quelques principes généraux ont été fixés pour l’aménagement. « Il s’agira de conserver la perspective visuelle depuis le couvent, de retrouver le caractère intimiste, de rénover la fermette et les souterrains (du couvent au jardin, Ndlr), de faire revenir l’eau notamment en recréant des bassins, en réhabilitant les canaux. »
Sur ce point, une prospection géophysique a été réalisée par le service départemental d’archéologie. Plus précisément, le passage d’un radar a permis d’avoir une vision du sous-sol sans creuser. « Cette fouille a révélé la présence de bassins, canaux d’irrigation… »
Ateliers et visites
In fine, un jardin médiéval occupera à peu près un tiers du site. Il sera composé « d’un verger, d’un jardin des simples (plantes médicinales et aromatiques, Ndlr) et d’un potager ». Les deux autres tiers seront donc d’inspiration XVIIe siècle.
Le projet précis est en cours de définition. « Cependant quelques critères ont été validés par le président. Le site sera accessible gratuitement. Des médiations seront proposées pour bien comprendre les différentes parties du jardin et la symbolique des plantes. Des ateliers et animations seront également organisés afin que les visiteurs puissent participer à la vie du jardin. Et à terme, le lien sera fait entre le jardin et le couvent. » La visite sera alors complète avec un passage par le souterrain. Avec la basilique, l’ensemble patrimonial « sera absolument exceptionnel ». Une forte attractivité en perspective chère à Marc Giraud pour faire rayonner Saint-Maximin et le département.
Par ailleurs, son lustre d’antan retrouvé, le jardin de l’enclos s’inscrira en 2026 dans le circuit des jardins naturels sensibles.