Raphaël-Bachir Osman ouvrira son atelier mardi
En ce mois de rentrée, le Port des créateurs héberge, en résidence d’un mois, un jeune artiste contemporain, mi-Parisien, mi-Berlinois : Raphaël-Bachir Osman, originaire de Mulhouse, nominé lors de la bourse Révélations Emerige 2020 (programme tremplin destiné à soutenir la jeune scène française) et qui a obtenu la bourse de recherche et de création du programme « Création en cours » des ateliers Médicis. Il ouvrira son atelier de création toulonnais ce mardi 27 septembre à 17 h 30.
Raphaël-Bachir travaille sur « One peace », un projet exceptionnel qu’il a voulu sous forme de raquette de tennis de table d’1,80 m.
« Depuis 2015, je peins des raquettes à taille réelle. C’est un support qui m’est venu naturellement lors de séjours à Berlin, où jouer au ping-pong est monnaie courante, explique-t-il. Il y a toujours une entrée autobiographique dans mes créations. Peindre sur ce support en bois, comme une sorte de tondo contemporain, a quelque chose de mystique. Et puis, sa forme de miroir avec sa poignée nous renvoie à nos reflets ». Un artiste atypique et joueur, avec les éléments, les supports et les codes artistiques, qui inocule quelques fragments de son quotidien ou de souvenirs, dans ses créations quelque peu farfelues mais tellement rafraîchissantes et innovantes.
Artiste atypique et joueur
De ses toiles saucisses aux nus très observés en passant par ses raquettes, où seul le ciel est invité à s’épancher, décliné dans toute sa superbe colorimétrie d’huile, les oeuvres de Raphael-Bachir Osman incitent le visiteur à s’extirper des sentiers battus, à se défaire des diktat artistiques afin de jouir d’une vision bien plus large, à l’image de sa raquette XXL.
« Pour l’anecdote, conclut-il, je dois à un ébéniste toulonnais, trouvé par hasard, la découpe de cette structure en bois hors norme, qui n’est autre qu’un ancien pongiste professionnel, Denis Todisco ».