Les professions prioritaires subissent mais continent de rouler
Pour les véhicules blancs de transport sanitaire, pas besoin d’allumer le gyrophare pour se servir à la pompe. Ils font partie des professions prioritaires comme ceux de l’ordre public, la Défense, la protection civile ou autres transporteurs alimentaires…
Il y aura dès aujourd’hui sept points de vente avec une file réservée dans le Var. « C’est une bonne chose car nous commencions à nous poser des questions, pointe Johan Cabrita, représentant varois de la Chambre nationale des services d’ambulances (CNSA). Cela devenait plus compliqué dans des zones comme Draguignan et Brignoles sans pompes mises à disposition (1). Dans la partie nord du département les collègues sont de gros rouleurs. Ils commençaient à réfléchir s’ils devaient supprimer des transports vers Nice ou Marseille. »
Trois passages à la station
Bien que prioritaires, ils sont contraints par la situation : « Nous sommes amenés à faire 500 km par jour, rappelle le représentant CNSA. Nos employés doivent passer deux à trois fois à la pompe par jour. On subit surtout les délais d’attente et le fait de revenir régulièrement. C’est vite compliqué dans des zones où nous ne sommes pas prioritaires. Jusqu’ici nous n’avons pas eu besoin de modifier notre manière de fonctionner. » Johan Cabrita ajoute cependant : « Toutes les professions médicales en bénéficient. C’est logique. Mais si la situation vient à durer, on ne sait pas vraiment dans quelle mesure cela va suffire… » 1. Hier en cours de journée, il n’y avait que quatre stations-service, trois dans l’aire toulonnaise et une à Fréjus.