Un ancien médecin antivax varois condamné
Égérie du mouvement antivax, éphémère médecin de La Verdière où il n’était resté que deux semaines, le praticien a été condamné pour menace de mort.
Denis Agret, médecin et égérie du mouvement antivax, a été condamné courant septembre à six mois de prison avec sursis pour « menace de mort sur des chargés d’une mission de service public » par le tribunal correctionnel de Montpellier. Selon nos confrères de Midi Libre, une interdiction d’exercice professionnel de trois ans lui avait préalablement été notifiée par le Conseil de l’ordre des médecins. Il aurait fait appel de cette décision mais n’est plus à l’heure actuelle inscrit au tableau des médecins. Il ne peut donc prendre en charge de patients.
Un départ fracassant
Denis Agret n’est pas un inconnu des habitants de La Verdière, dans le Var. Même si le médecin salarié n’était resté que quinze jours en poste dans cette commune de 1 600 habitants, son passage avait soulevé la polémique. Et son départ, en catimini, avait créé la stupeur alors que le village attendait un praticien depuis près de deux ans.
À l’époque, Denis Agret avait expliqué son choix par son refus de se soumettre au vaccin contre la Covid-19 comme l’y obligeait pourtant la loi du 5 août 2021 portant sur la vaccination du personnel de santé.
« Ce n’est pas pour vous faire peur »
Reparti dans l’Hérault, d’où il est originaire, Denis Agret a dû répondre devant le tribunal correctionnel à une plainte déposée par des responsables de l’ARS Occitanie à la suite de propos tenus à leur encontre, le 20 septembre dernier 2021. Il avait notamment menacé son directeur, Nicolas Sauthier : « Si la justice ne suffit pas, ce qui prévaut au-dessus de la justice étatique, c’est la loi de la nature. Quand il y aura des parents qui verront leurs enfants blessés dans leur chair, il y aura des citoyens qui connaîtront votre adresse. Parce que vous n’êtes pas plus fort que n’importe qui, on sait où vous êtes. Vous risquez votre vie. Ce n’est pas pour vous faire peur, c’est juste pour vous informer… »
Denis Agret a également été reconnu coupable « d’usage de données permettant d’identifier un tiers en vue de troubler sa tranquillité » mais a été relaxé des chefs de « détournement de la finalité d’un traitement de données et divulgation de données personnelles ».