Une vie d’engagements
L’histoire
Le destin de Simone Veil (Rebecca Marder et Elsa Zylberstein), son enfance, ses combats politiques, ses tragédies. Le portrait épique et intime d’une femme au parcours hors du commun qui a bousculé son époque en défendant un message humaniste…
Notre avis
Auteur de La Môme autour d’Édith Piaf puis de Grace sur Grace Kelly, le Ciotaden Olivier Dahan s’est illustré via des biopics. Le voir s’attaquer aujourd’hui à Simone Veil, dont les combats pour l’IVG, pour la dignité des femmes en prison ou pour l’Europe, sont toujours d’actualité n’est donc pas une surprise. Comme souvent dans ses mises en scènes, le cinéaste insuffle un esprit rock/punk pour dynamiter l’ensemble… Un choix qui peut s’avérer pertinent pour montrer la personnalité fougueuse de l’ancienne ministre de la Santé mais parfois too much, avec une caméra qui virevolte constamment sans que cela soit toujours justifié. Son choix de déstructurer le récit avec des allers-retours permanents entre les époques, où Simone Veil est interprétée soit par Rebecca Marder dans sa jeunesse ou Elsa Zylberstein dans des âges plus avancés, déroute.
Une large place est également accordée à sa déportation à Auschwitz, traumatisme qui explique son caractère dur et sa détermination à toute épreuve… L’approche est cependant frontale et oublie de suggérer. Au milieu de cette réalisation au forceps, les deux comédiennes parviennent heureusement à exister, livrent de belles performances et s’attachent à refléter l’état d’esprit de la femme politique et à faire passer l’émotion. Là était l’essentiel.
D’Olivier Dahan (France). Avec Elsa Zylberstein, Rebecca Marder, Élodie Bouchez, Mathieu Spinosi... Drame. 2 h 20. Notre avis :