Arles : les fragiles trésors de la Méditerranée exposés
Le samedi 22 octobre s’ouvrira au musée Arles Antique une exposition exceptionnelle consacrée aux « Trésors du fond des mers » et notamment ceux des rivages azuréens.
On pourra y admirer l’Éphèbe en bronze d’Agde ou un plat en or provenant du fabuleux trésor de Lava, en Corse. Au total, trois cents pièces issues de plus de trente sites archéologiques seront exposées au musée départemental Arles Antique du 22 octobre au 20 février. Mais toutes ne sont pas serties de pierres précieuses ou modelées dans des métaux rares, loin de là... L’un des buts de cette exposition en quatre actes est de montrer que ces « Trésors du fond des mers » sont souvent fantasmés. Ils n’en demeurent pas moins d’une incroyable richesse tant ces vestiges d’un autre temps nous en disent long sur notre Histoire, avec un grand H. Une Histoire qui s’efface parfois sous les coups des pilleurs d’épaves.
Quelques mois après le pillage d’amphores à Cannes
Cette exposition, rappelant la fragilité de ce patrimoine archéologique englouti qui reste à portée de plongée, intervient quelques mois après une affaire retentissante : l’arrestation en mai dernier à Antibes de deux « pirates » des temps modernes ayant volé plusieurs dizaines d’amphores sur une épave du IIe siècle avant J-C au large de Cannes. L’exposition reproduira dans l’enceinte du musée une scène de crime, pour rappeler que ce type de pillage est non seulement illégal mais souvent aussi irrémédiable.
31 objets qui racontent l’Histoire de la rade
Parmi les collections figureront aussi tente-et-un vestiges archéologiques arrachés aux profondeurs de la rade de Villefranche-sur-Mer. Tous proviennent de la collection permanente du Musée de préhistoire régionale de Menton, intitulée « Trésors d’épaves, les routes maritimes de la Méditerranée » et ont été remontés à la surface par l’association Anao, l’aventure sous-marine, habilitée par le DRASSM. Ils ont été sélectionnés avec minutie par le département des recherches archéologiques subaquatiques et sous-marines du ministère de la Culture pour la connaissance qu’ils offrent de ces rivages azuréens, carrefour depuis des siècles des civilisations et de la mer. « Ces objets ont tous une histoire particulière », souligne le président d’Anao, Eric Dulière...