Pollens : les nouveaux
Le Var est l’un des onze départements français en risque élevé d’allergies aux pollens, tandis que les départements voisins restent en alerte moyenne. On fait le point.
Écoulement nasal abondant, éternuements à répétition, picotements du nez et de la gorge, maux de tête... La saison des allergies aux pollens s’est installée dans le sud-est de la France.
« En ce moment, le risque est élevé dans le Var pour les pollens pariétaires, très allergisants, de la famille des urticacées », indique Samuel Monnier, ingénieur responsable communication du réseau national de surveillance aérobiologique (RNSA). « La floraison est bientôt terminée mais d’autres espèces montent en puissance, principalement les graminées, ces herbacées qu’on trouve le long des routes notamment et auxquelles beaucoup de personnes sont allergiques. »
En alerte élevée jusqu’à fin juin
Le risque est déjà élevé dans le Var tandis que les Alpes-Maritimes, en risque moyen, passeront au stade supérieur à partir de la mi-mai, voire avant, selon Samuel Monnier.
« Les chênes sont encore en floraison mais le potentiel allergisant est modéré, les platanes sont quasiment terminés. Ce sont les graminées qui vont vraiment poser problème. Le risque va être élevé pendant plusieurs semaines, c’est une longue période de floraison, jusqu’à fin juin. »
Et si vous pensiez être libéré en été, il va falloir faire preuve de patience. Les pollens de graminées sont encore présents, bien que moins forts, en juillet et août, avant que l’ambroisie prenne le relai en août et septembre puis les cyprès en novembre.
L’ambroisie, plante hautement allergisante, se trouve surtout dans le Vaucluse et les Bouches-du-Rhône mais le vent peut porter les pollens jusque dans le Var.
Presque aucun endroit épargné en France
« Pour les graminées, toute la France sera en rouge en mai et juin, quasiment aucun département n’est épargné, à part la Bretagne,vers Brest », affirme l’ingénieur. Le sud-est de la France est particulièrement terrible pour les allergiques, entre les graminées, l’ambroisie, les cyprès et les oliviers. Les pollens de bouleau, en floraison en avril, concernent plus le nord du pays. Le seul espoir de s’en sortir sans perdre son nez ? La pluie. « Dès qu’il pleut, les pollens sont plaqués au sol, ce qui constitue un répit temporaire. Nous n’avons plus qu’à espérer un printemps pluvieux, autant pour les sols que pour les allergiques ! »