Var-Matin (Grand Toulon)

D’un Z qui veut dire... zéro

À l’arrêt depuis le 29 mars dernier et leur succès face à Chambéry, les Raphaëlois restent sur quatre défaites consécutiv­es. La faute, selon Benjamin Braux, à des attitudes trop individual­istes.

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La trêve internatio­nale n’aura donc pas apaisé Benjamin Braux. Deux semaines après la quinzième défaite de la saison de son équipe, l’entraîneur du SRVHB ne décolère pas. Et reste encore passableme­nt contrarié par la prestation de ses joueurs, nettement dominés (28-34) par les Nîmois d’Alexandre Demaille, fin avril du côté du palais des sports de Toulon. La faute aux 17 arrêts de l’ancien rempart raphaëlois qui a repoussé près d’un tir varois au bord de la rade. Avec, à l’arrivée, exactement le même pourcentag­e (46 %) de mise en échec de frappes varoises que le gardien cessonnais, Arnaud Tabarand, quinze jours plus tôt, cette fois au palais des sports de SaintRapha­ël. Pour deux défaites à ‘‘domicile’’ consécutiv­es donc, mais pour un seul et unique constat : les hommes de Braux « font bien trop briller les gardiens » de notre Starligue.

À la sortie de la claque reçue face aux Cessonnais (23-29), l’entraîneur raphaëlois avait pourtant déjà fustigé les « comporteme­nts individual­istes » de ses joueurs devant la cage bretonne. « Ils ont tous voulu faire leur Zorro, déplorait alors l’entraîneur du SRVHB. En prenant des tirs seuls, et en jouant individuel­lement, sans aucune constructi­on. À l’arrivée, on convertit un tir sur deux (23 buts pour 46 tentatives) et ce n’est pas du tout le handball que je prône », lançait Braux avant un déplacemen­t à Nantes. Soldé sur une nouvelle défaite (29-33) qui n’avait toutefois rien d’infamante, contre un prétendant au titre.

« Chacun veut tirer la couverture à soi »

Cohérents face aux Nantais, les partenaire­s de Dipanda ont donc malheureus­ement ressorti leurs costumes de Zorro une semaine plus tard du côté de Toulon. Pire, certains, sourds aux consignes de leur coach et muets devant le but de Demaille, ont même endossé la tunique du fameux Bernado. À l’image d’un Benjamin Bataille qui, après un triste 2/7 devant la cage gardée par Tabarand a buté à cinq reprises devant celle de Demaille (3 buts pour 8 frappes). « Les joueurs doivent comprendre que c’est l’intérêt collectif qui prime, peste aujourd’hui Braux. Mais chacun veut tirer la couverture à soi et aimerait jouer plus que l’autre. À Toulon, ‘‘Chema’’ (Marquez, déjà en difficulté à Nantes avec cinq échecs au tir) rentre et veut mettre six buts (il n’en marque qu’un). Henigman entre et prend deux fois deux exclusions de deux minutes », relève un entraîneur qui place cette indiscipli­ne sur le compte d’un sprint final dans lequel les Raphaëlois n’ont plus rien à jouer.

« La motivation est là, mais...»

« Quand t’es dans le ventre mou, c’est toujours complexe, explique Braux. La motivation est là, rassure le coach

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(Photo Philippe Arnassan) Braux attend une réaction collective de son équipe.
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