Var-Matin (Grand Toulon)

22 ans de réclusion pour le petit-fils meurtrier

Jeudi soir, la cour d’assises du Var, statuant en appel, a reconnu coupable Nicolas Biggi du meurtre de sa grand-mère, en avril 2019 à Salon-de-Provence.

- V. W.

La cour d’assises du Var, statuant en formation d’appel à Draguignan, a condamné jeudi soir Nicolas Biggi à 22 ans de réclusion criminelle. À l’issue, il devra suivre un suivi sociojudic­iaire de cinq ans. En première instance l’année dernière devant les assises du Bouches-duRhône à Aix-en-Provence, une peine de 25 ans de réclusion avait été prononcée. Le jeune homme, âgé de 27 ans, a été reconnu coupable du meurtre de sa grand-mère, Nicole Paolucci, commis en avril 2019 à Salon-de-Provence. La cour a retenu l’état de récidive légale de l’accusé. Mineur, il avait été condamné dans cette même salle de Draguignan pour complicité de vol en bande organisée : un home-jacking commis chez son ancienne patronne.

« Coup de folie » ou appât du gain ?

Cette fois, il a dû s’exprimer sur son passage à l’acte meurtrier. Mais

comme face aux jurés aixois, Nicolas Biggi n’a pas su réellement expliquer les raisons qui l’ont amené, dans la nuit du 26 au 27 avril 2019, à se rendre chez sa grand-mère et, à l’issue d’une dispute, à l’étrangler à

l’aide d’une rallonge électrique. Un« coup de folie » qu’il a ensuite cherché à dissimuler en faisant croire à un cambriolag­e, emportant dans sa fuite des bijoux, de l’argent et la carte bancaire de sa victime.

Mais le bornage de son téléphone ainsi que des traces ADN découverte­s sous les ongles de Nicole Paolucci ont très vite mis les enquêteurs sur sa piste. En garde à vue, Nicolas Biggi avait expliqué avoir rendu visite à sa grand-mère, avec laquelle il était en conflit notamment au sujet de son rapport à l’argent, dans le but de se réconcilie­r. Mais auparavant, il avait passé plusieurs heures à boire de la vodka dans les rues de Salon-de-Provence. Comme en première instance également, l’avocat général Pierre Cortès a requis 30 ans de réclusion criminelle, laissant sous-entendre que l’accusé aurait agi par appât du gain « et pourquoi pas, étant petit-fils unique, d’obtenir plus rapidement un héritage… »

La cour d’assises du Var reprendra une formation classique mardi afin de juger Anthony Bastide, accusé de tentative d’assassinat le 7 janvier 2021 au Revest.

 ?? (Photo D. M.) ?? Comme en première instance, l’accusé n’est pas parvenu à expliquer les motivation­s de son geste.
(Photo D. M.) Comme en première instance, l’accusé n’est pas parvenu à expliquer les motivation­s de son geste.

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