Trois choses à savoir sur le gabian
Ne pas confondre avec la mouette
Parmi les sept espèces de goélands nichant en France, la plus commune sur notre littoral est le goéland leucophée. Bien plus gros qu’une mouette, le gabian, comme on dit en Provence, est reconnaissable à ses pattes jaunes, son bec orangé avec une tache rouge sur la partie inférieure ou un cercle rouge autour de l’oeil. Inexistant dans les ciels urbains il y a une quarantaine d’années, le goéland a petit à petit délaissé les falaises du bord de mer et le sillage des bateaux de pêche. Abondance de nourriture avec les détritus ménagers, toitures plates accueillantes (pas de prédateur, oeufs qui ne roulent pas…) : l’oiseau, opportuniste, trouve en ville ce dont il a besoin pour manger, nidifier, vivre et se reproduire.
Partout, les villes tentent de contrôler ses effectifs
Le goéland étant une espèce protégée depuis 1962, seule la stérilisation des oeufs est autorisée en France sur dérogation des services de la préfecture. C’est le cas au Havre depuis 1994, à Rennes depuis 1996 ou à Nice depuis 2017… par drone ! L’idée étant à chaque fois de réguler la population de cet animal dont le comportement - salissures, agressivité, vacarme… - ne plaît guère.
A noter que la LPO propose d’autres solutions pour éviter la prolifération du gabian, comme des filins en inox installés sur les toits… ou la pose de couvercles sur les poubelles.
Un animal fidèle
Un couple de goélands a son territoire défini et est fidèle à vie à son partenaire. Il pond deux ou trois oeufs au printemps. Pour se nourrir, les poussins picorent instinctivement la tache rouge du bec des parents, ce qui provoque la régurgitation des aliments. Les petits s’envolent au bout de 45 à 48 jours.