Comment désengorger et décarboner les coeurs de ville ?
Nouveau rendez-vous incontournable, la première conférence Var-Matin consacrée aux mobilités du quotidien a réuni le 3 mai à Saint-Raphaël des professionnels engagés dans une démarche le développement durable.
En France, 74% des actifs utilisent leur voiture pour rejoindre leur travail, 16% prennent les transports en commun et 8% ont recours aux modes de transports doux (marche et vélo) (Chiffres 2017 Insee). « Si se déplacer est une liberté fondamentale, elle se confronte désormais à de nouvelles contraintes pour tenter de ralentir les effets du réchauffement climatique », souligne en introduction Denis Carreaux, directeur des rédactions du Groupe Nice-Matin. Alors que la voiture reste majoritaire, intégrer de nouveaux modes de mobilités décarbonées est devenu fondamental. Conscients de cette nécessité, de nombreux acteurs du public et du privé parmi nos partenaires sont passés à l’action.
COMMENT SE DÉPLACER AUTREMENT ?
« Un tiers des émissions de gaz à effet de serre provient des transports, dont 50% de nos voitures personnelles, explique Sandrine Henry, déléguée générale de l’AVEM1, 80% de nos déplacements se font en voiture, décarboner cet usage est donc un enjeu majeur et concerne tout le monde : particulier, collectivité, entreprise. » Oui, mais comment ? « Un mix énergétique ainsi qu’une complémentarité des véhicules sont les clefs. Le but du jeu consiste à trouver le bon véhicule au bon moment pour le bon usage de la façon la plus neutre possible » précise l’experte. Transports en commun, covoiturage, véhicules électriques, pistes cyclables, bornes de recharge, multimodalité… Les solutions ne manquent pas pour réussir à se déplacer autrement. Pourtant, des freins subsistent.
CHANGER LES HABITUDES
La mise en place des zones à faible émissions (ZFE) rend indispensable l’accélération de la transition. « Les forces publiques et privées doivent s’unir aujourd’hui pour proposer une réglementation et un maillage cohérent. Les schémas directeurs des Infrastructures de recharges pour véhicules électriques (SDIRVE) vont dans ce sens », poursuit Sandrine Henry. « Pour réussir cette transition, nous devons accompagner les acteurs du territoire et la population dans les solutions existantes ! ». Et pour cela une idée revient : se focaliser sur les bénéfices plutôt que sur les contraintes que ces mutations engendrent.
1. Association pour l’Avenir du véhicule électromobile qui oeuvre à la promotion et à l’information sur l’électromobilité depuis 1988, du vélo au bus électrique.