Réparez votre électroménager et obtenez un bonus en euros
Le bonus réparation s’installe lentement, mais sûrement, dans le paysage de la consommation. Cette aide financière incite à faire réparer des appareils électriques en panne plutôt que de les jeter.
Pas question de casser le marché du neuf. Plutôt de réparer celui du vieux. Avec le bonus réparation, issu de la loi Agec (anti-gaspillage pour une économie circulaire) et lancé à la mi-décembre 2022, la volonté est de réduire la mise au rebut des appareils électriques ou électroniques. Pour cela, le gouvernement a choisi d’inciter les usagers à les remettre en état lorsqu’ils ne fonctionnent plus. Porté par deux écoorganismes – Ecosystem et Ecologic –, le dispositif permet de bénéficier d’une aide allant de 10 à 45 euros selon que l’on fasse réparer un grille-pain, une cafetière ou encore une machine à laver. Depuis un peu plus de quatre mois, quelque 21 000 appareils ont été réparés par 1 200 réparateurs labellisés « QualiRepar », les seuls à pouvoir faire bénéficier leurs clients de l’aide. En tout, plus de 500 000 euros ont ainsi été pris en charge par les écoorganismes, qui jugent ce premier bilan « positif ».
Et dans le Var ?
Localement, le dispositif semble fonctionner mais n’a pas encore trouvé sa vitesse de croisière. Un peu plus de deux cents réparations ont ainsi été effectuées dans le Var, alors que la moyenne nationale se situe autour de 220 par département. Légèrement en dessous donc, mais pas de manière frappante, assuret-on du côté d’Ecosystem. Des chiffres qui, dans tous les cas, ne sont pas encore de nature à faire diminuer significativement la quantité de « D3E » ou déchets d’équipements électriques et électroniques amenés en déchèterie.
Le Var est en revanche mieux doté pour ce qui est des réparateurs labellisés « QualiRepar » : leur nombre est en effet un peu audessus de la moyenne nationale, avec dix-neuf adresses disponibles, contre treize par département au niveau national. Parmi eux, les artisans représentent seulement 20 % des organismes agréés. Faire évoluer cette part est « le gros enjeu » pour les deux éco-organismes afin de faire grandir le dispositif. Ils espèrent pouvoir compter sur trois mille réparateurs agréés sur l’ensemble du territoire d’ici à la fin de l’année, pour boucler 2023 sur au moins 500 000 réparations.