Elle a parcouru 8 000 km à vélo pour sensibiliser à l’écologie
Partie le 21 juin dernier, Nathalie Massé est de retour à Toulon. Elle a traversé dix pays pour délivrer son message : « Il faut sauver les sols ». La cycliste nous raconte son expérience.
C’est un pari fou que s’est lancé Nathalie Massé en juin dernier. Celui de relier Toulon à l’Inde à vélo. Cette psychologue pour enfants de 50 ans pédalait depuis toujours mais n’avait jamais fait de longues distances. Moins d’un an plus tard, elle est de retour après avoir parcouru quelque 8 000 km. Un exploit qu’elle a réalisé pour une bonne cause.
Son message
Nathalie a voulu, par son aventure, attirer l’attention sur la crise urgente des sols agricoles dans le monde. Un combat notamment mené par le mouvement Save soil (voir ci-contre). « Mon objectif était double : aider ce mouvement à rassembler le plus de monde possible et m’arrêter dans des fermes pour apprendre et faire connaître les pratiques écologiques », confie-telle revenue à bon port.
Son parcours
Partie de Toulon, la cycliste a roulé en Italie, Slovénie, Croatie, Serbie, Bulgarie, Turquie, Émirats arabes unis, Oman et Inde. Elle a ensuite relié Paris à Toulon. Soit dix pays traversés !
Ses meilleurs souvenirs
Plus que sportif, son défi était avant tout humain. « J’ai été extrêmement soutenue et encouragée. La réaction des gens était également formidable. Ils sont très sensibles à la cause. »
En un peu plus de dix mois, la Toulonnaise en a vécu des moments incroyables mais elle retiendra plus particulièrement son arrivée en Inde. « Ça m’a bouleversée. J’ai été extrêmement touchée par la générosité de la population. » Autre souvenir marquant : ses deux rencontres avec Sadhguru (maître yogi qui a initié Save soil, Ndlr). « Il m’a honorée sur scène, c’était tout simplement incroyable. Son humanité, son message, sa personnalité m’ont beaucoup inspirée. »
Les difficultés rencontrées
Tout dans le voyage n’a pas forcément été rose. «La chaleur intense a été difficile à supporter, notamment à Dubaï et Oman. Je me levais à 3 h du matin pour pédaler jusqu’à 9 h, après il faisait beaucoup trop chaud. »
Les routes montagneuses d’Italie et de Slovénie n’ont pas, non plus, été une partie de plaisir. « Une nuit, je suis même tombée nez à nez avec un loup. C’était très impressionnant. Et finalement, j’ai appris à réagir face aux animaux. Et ça m’a bien servi avec les meutes de chiens en Turquie ! »
Et si elle a réussi à se dépasser lors de ces périodes compliquées, Nathalie en est certaine, c’est grâce au yoga. « Sans cette discipline, que je pratique depuis deux ans, je n’aurais pas réussi ce voyage ! »
Et maintenant ?
Pas facile de se projeter quand on revient d’un tel périple. « Aujourd’hui, je dois me poser un peu avant de réfléchir au futur. Atterrir en quelque sorte. Je ne pense pas renouveler ce genre d’action. Mais ce qui est certain, c’est que je vais continuer à délivrer le message. Beaucoup de personnes se sont montrées intéressées