Les régates Tabarly en mode découverte
Les régates Tabarly, qui ont mis plusieurs dizaines d’élèves sur l’eau en situation de navigation, constituent l’aboutissement d’un important travail pédagogique et d’une organisation rigoureuse, reposant sur de très nombreux bénévoles.
« Notre école élémentaire engagée depuis sa création, il y a cinq ans, à répondre à l’urgence éducative des quartiers, à beau s’appeler Cours Eric Tabarly, nos élèves ne fréquentaient pas plus que ça le domaine maritime, confie une responsable de l’organisation. Pour ce projet, ils ont d’abord rencontré le patron de la SNSM (Société nationale de sauvetage en mer) pour parler aussi bien de la nécessaire sécurité que de la solidarité des gens de mer. Ils ont ensuite été sensibilisés à l’univers de la voile et de la course au large avec le parrain de l’événement, Clément Giraud. »
Le marin, qui a bouclé le mythique Vendée Globe en 2020-2021, a également fait participer à distance les scientifiques de son équipe pour évoquer des problématiques écologiques et environnementales très prégnantes. La visite par groupes d’un bateau à quai a aussi permis de se familiariser avec l’équipement et le vocabulaire avant de participer à la toute première régate de leur vie. Dimanche, des élèves des cours Ozanam (Marseille) et Passerelle (Pierre Bénite), également membre du réseau « Espérances banlieues » ont rejoint les
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Toulonnais à bord des monocoques mis à disposition par le Club nautique de la Marine à Toulon.
Tous étaient équipés de gilets de sécurité prêtés par le Yacht club toulonnais. Dans chaque embarcation, un skipper et son assistant souvent accompagnés d’un autre bénévole encadraient deux jeunes en leur expliquant les manoeuvres et même en les mettant brièvement à la barre. Sur l’eau, plusieurs embarcations assuraient une sécurité vigilante. Avec une mer calme et un faible vent, les conditions étaient idéales pour apprendre tout en profitant d’un spectacle grandiose. Ainsi Chaïma et Océane peinaient à réaliser qu’elles étaient « vraiment sur l’eau ». À l’issue de chaque manche, les jeunes marins retrouvaient leur famille dans le cadre magnifique du fort Saint-Louis, privatisé pour l’occasion. En fin de journée, acteurs et partenaires se sont retrouvés au Club nautique pour la remise des prix, du soleil et de l’écume plein les yeux. 1. Le réseau de lutte contre les inégalités « Espérance banlieues » fête ses 10 ans cette année.
Dans le cadre des échanges menés autour des « aires terrestres éducatives », les élèves de CM1 et de CM2 de l’école de La Florane ont assumé la mission de guides sur le site naturel du vallon des Bonnes herbes, jeudi dernier. Depuis trois ans, au pied du Baou des Quatre Oures, les enseignants, les animateurs de l’Office français de la biodiversité, ceux de l’association les Chercheurs en herbe et du service Toulon Ville durable, intéressent les scolaires à la connaissance et la sauvegarde de l’environnement.
Rencontre avec des randonneurs
L’historique et le passé militaire du site, sa proximité avec un Espace naturel sensible et une zone Natura 2000, sa faune et sa flore, la géologie, n’ont plus de secret pour les scolaires de La Florane. Arrivés tôt sur le terrain, ils ont échangé avec un groupe de randonneurs, ravis de la rencontre.
« Un environnement superbe »
Ensuite ils ont mené les élèves et professeurs de deux classes de sixième des collèges des Pins d’Alep et de la Cordeille sur leurs aires terrestres éducatives. Les topo-guides réalisés en classe ont été lus et commentés. Ils ont aussi permis de répondre aux interrogations des visiteurs. Invités à présenter leur bijou nature, Iréné, Zoulikha et Mathilda, résumaient : « Le vallon des Bonnes herbes, c’est le calme et un environnement superbe. C’est un site exceptionnel que nous devons protéger. »