8 mai 1945 : ne jamais oublier « le prix de la liberté »
À l’écoute du Chant des Partisans, l’émotion était palpable, hier matin, lors de la cérémonie commémorant le 8 mai 1945. La population, présente toutes générations confondues qui faisait corps avec les autorités civiles, militaires, le monde patriotique et associatif, et notamment les cadets de la Défense, promotion Pierre Velsch, mesurait la force de ce chant, et le sacrifice de dizaine de millions de soldats et de civils, dans cette guerre de six longues années pour aboutir à la victoire des Alliés sur l’Allemagne nazie.
78 ans plus tard, le devoir de mémoire revêtait son importance devant le monument aux morts. Après l’appel aux morts pour la
France, la remise des décorations, le dépôt de gerbes et de la flamme du Souvenir Français, la sonnerie aux morts suivie de la Marseillaise, le jeune Killian Canton a lu l’ordre du jour du Général d’armée de Lattre de Tassigny.
« Souvenons-nous enfin du sang versé : il fut le prix de notre liberté. Mourir pour que d’autres puissent vivre libres (...). Un prix qui, hier comme aujourd’hui, augmente à chaque renoncement, à chaque fois que nous oublions notre passé », rappela dans son message le ministre Sébastien Lecornu, ministre des Armées, et de Patricia Miralles, secrétaire d’État aux Anciens Combattants et à la Mémoire.
« Il est impossible de retracer en un seul discours, même en un seul ouvrage, tout ce qui a pu se passer entre 1939 et 1945. Par contre, il me semble important que l’on s’interroge sur les leçons que nous avons retenues de ces atrocités (...) » ,ainsisté François Arizzi, maire de Bormes, dans un puissant discours, lors de cette cérémonie à laquelle a notamment assisté le maire du Lavandou Gil Bernardi, et Christian Simon, conseiller départemental, et maire de La Crau. « Je suis inquiet que parfois notre jeunesse ne regarde pas le passé sous son angle véritable. Au-delà de la transmission de notre mémoire collective, nous devons aborder toutes ces questions, ce droit élémentaire de manière lucide, historique, et surtout impartial. »