La petite anse Méjean victime de son succès ?
Certains propriétaires de cabanons ont à nouveau soulevé les nuisances engendrées par « une fréquentation qui explose ». Et réclament à la ville des solutions.
Derrière le paysage de rêve et les eaux cristallines de l’anse Méjean, tout ne serait pas si rose. Depuis plusieurs mois, les propriétaires de cabanons dans la petite crique toulonnaise réclament la possibilité d’installer des toilettes sèches et un local poubelles, pour faire face à la fréquentation « qui explose à la belle saison, saison qui commence de plus en plus tôt ».
Jeudi soir, lors de l’assemblée générale du comité d’intérêt local Cap Brun/Petit Bois, l’adjoint Luc de Saint-Sernin a rapidement douché ces espoirs : « Ce parking au-dessus de l’anse Méjean appartient au Conservatoire du littoral, qui a émis un avis défavorable sur cette question, a exposé l’élu. Donc il n’y aura pas d’installation de toilettes sèches ni de local particulier pour les poubelles. »
« C’est un véritable dépotoir »
Voilà qui a eu le don de faire tousser. La voix d’un riverain s’est notamment élevée. « On comprend bien le Conservatoire du littoral qui refuse un certain nombre d’aménagements, mais quand des milliers de gens viennent durant un weekend, il y a les nuisances qui vont avec. » Élevant un peu le ton, l’homme a poursuivi :
« Est-ce acceptable d’avoir ces quantités de poubelles à l’air libre, crevées par les goélands, emportées par le vent ? Quand vous arrivez à Méjean, c’est un véritable dépotoir. Il va bien falloir trouver des solutions à ces poubelles qui débordent. Pareil pour les toilettes sèches. De ces questions, découlent toutes les questions de sécurité. On comprend bien que ce
n’est pas facile. Mais c’est juste trop, là. Il faut que vous souteniez les gens qui habitent là. »
La police municipale de retour sur l’eau ?
L’hypothèse de « limiter le nombre de gens qui y ont accès, comme ça se fait à d’autres endroits » ayant été évoquée, Luc de Saint-Sernin a répondu : « Oui, on n’a
qu’à privatiser Méjean. » Avant de faire redescendre la pression. Même s’il a pointé « essentiellement un problème d’incivilités et de comportements individuels », Luc de Saint-Sernin a promis de « venir vous voir sur place, avec des représentants des habitants. Je vais venir avant la fin du mois, je vous le promets. Ces problèmes, on va les régler ensemble ».
Et alors qu’un autre riverain demandait également de « rétablir la vedette nautique de la police municipale, qui était très efficace. On n’a jamais compris pourquoi on l’a supprimée », c’est Laurent Bonnet qui a mis un terme à cette conversation. Porteur de bonnes nouvelles, pour le coup, confirmées par des courriers venant des élus concernés.
« On va finir sur deux points positifs, a-t-il ainsi annoncé. La remise en route de cette navette est à l’oeuvre. Et il va y avoir une régulation du port par la mise en place d’un nombre limitatif de mouillages environnementaux. »
Pour le reste, rendez-vous est donc pris sur site le 25 mai.