ORIANNE GRAND
ENTREPRISE
NGE Génie Civil
FORMATION
Institut Supérieur Aquitain du Bâtiment et des Travaux Publics
FONCTION
Conductrice de travaux ingénieure travaux ouvrages d’art
CHANTIERS PRÉCÉDENTS
• Élargissement d’autoroute en Normandie
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J’assure la préparation des travaux en matière d’ouvrage d’art : réaliser les plans, définir la méthode à employer, le planning, l’aspect financier, ainsi que le suivi sur le terrain de la réalisation des travaux. Au-delà de la technique, les contraintes spécifiques sont l’environnement extérieur et la coactivité. La plus importante est peut-être celle de la SNCF, puisque nous avons des dates figées durant lesquelles la circulation des trains est arrêtée afin de travailler en sécurité. Ces créneaux ont dû être bloqués il y a 4 ans et il s’agit de créneaux de 4 h, autant dire que nous ne pouvons pas nous permettre de prendre du retard ! Rien n’est laissé au hasard, cela nécessite en amont une préparation extrêmement minutieuse car quand le créneau arrive, chacun doit savoir ce qu’il a à faire pour être le plus efficace collectivement. Si une tâche vient à se décaler, elle en impacte d’autres ; anticiper, c’est se donner les moyens de gérer au mieux les aléas.
Le fameux PI 132 se situe au niveau de Sainte-Musse, c’est véritablement l’épicentre du début de l’opération d’élargissement. PI pour Passage Inférieur, c’est-à-dire qu’il s’agit d’un ouvrage permettant d’assurer une traversée en-dessous de l’autoroute.
Un ouvrage d’art, c’est avant tout technique, mais en milieu hyper-urbain comme ici, c’est bien plus complexe, nous devons jongler avec les contraintes:
l’important trafic de véhicules, très peu de place pour travailler, la présence des voies SNCF, de voies de bus, de l’avenue A. Blondel, de pistes cyclables et un trafic spécifique lié à la présence de l’hôpital. Cette zone est un véritable Tetris !
Quasiment toutes les semaines et depuis plus de 2 ans, des travaux de nuit sont nécessaires, souvent de très grosses opérations ; et dans ces moments-là, il y a encore moins de place pour l’aléa. Les équipes sont réduites, on a moins de flexibilité, si quelque chose ne se passe pas tout à fait comme prévu, cela peut rapidement être très éprouvant ; mais il y a de l’entraide, de l’adrénaline et une alchimie particulière. Tout cela bien sûr, dans les conditions de sécurité attendues. Je souhaiterais mettre en avant le professionnalisme, l’implication et l’envie de bien faire de mes équipes, quelles que soient les difficultés rencontrées : ils n’ont jamais rien lâché ! Et je reste persuadée que la réussite du PI132 est due à cet état d’esprit et à cet engagement de chacun. La pose du tronçon métallique de 180 tonnes pour la création du pont provisoire il y a 2 ans en est un exemple flagrant : énormément de préparation, énormément de moyens mobilisés, cette étape conditionnait le démarrage du reste du chantier, c’était un jalon qu’il ne fallait pas rater ! La nuit démarre mais il y a un retard de mise à disposition des voies SNCF ; aucune visibilité, mais l’heure de restitution des voies elle, ne se décale pas. Il nous a fallu gérer et nous adapter. Et la réussite de cette opération reflète la synergie entre les équipes et l’investissement de chacun.
» …
Bravo à toutes et à tous !