Une soirée dans la tempête
Face à des Nantaises retrouvant leur public après un mois et demi loin de leur salle, les Toulonnaises n’ont pu tenir le rythme. Et, maux comptent double, perdent la jeune Rangier.
Elles ne sont peut-être pas toutes superstitieuses mais ne pas rester à treize victoires était une excuse supplémentaire pour s’imposer, hier soir, contre Toulon… treizième et lanterne rouge de cette Ligue Butagaz Énergie. Et si, sur le papier, on imaginait mal les résidentes du podium caler une fois de plus face à un adversaire loin des mêmes prérogatives, Toulon n’aura rien lâché jusqu’au bout.
Car ces Varoises ne reflètent pas, dans leurs résultats, leur engagement et une volonté sans faille qui, au retour des vestiaires, allaient bousculer durant plusieurs minutes leurs hôtes. Sans, toutefois,
changer l’issue et une victoire claire et nette (35-25). « On ne peut pas reprocher aux quatorze filles présentes leur débauche d’énergie, confirmait dans un demi-sourire le technicien du TMV, Stéphane Plantin. Sauf qu’on leur laisse beaucoup trop de munitions pour espérer les perturber plus. On connaît leurs forces, à commencer par ce jeu rapide qui peut rapidement creuser l’écart. Les pertes de balle sont beaucoup trop nombreuses et sans parvenir à juguler ce paramètre, on se retrouve en grande difficulté face à cette équipe qui c’est très bien les exploiter. »
« Rallumer cette petite flamme »
Il faut dire que les Neptunes mettaient à profit leur première période pour mener les débats (8-5 12e ; 14-10, 20e), ne laissant pas le moindre souffle à des
Toulonnaises avec pourtant le pied sur l’accélérateur. « On se reprend plutôt bien effet, c’est l’une des satisfactions que d’avoir su à un moment limiter leur jeu de transition. On se défend avec toute l’énergie que l’on possède même si elle se retrouve limitée en nombre… » Distancées de neuf longueurs à la mi-temps sur
un chemin construit à coups de contre-attaques cinglantes et runs indomptables, Mandret et sa troupe devaient cravacher pour sortir la tête hors de l’eau (21-12, 30e ; 23-18, 43e).
Des efforts qui ne faisaient que renforcer la mobilisation des Roses (30-22 54e), dont le banc amenait la fraîcheur nécessaire pour
passer la dernière vitesse. Celle de trop pour les Rebelles aux options limitées et ne pouvant encaisser cette ultime vague.
« Ce sont désormais les trois rencontres à venir qui peuvent nous permettre d’espérer une dernière ligne droite, qui pourrait être miraculeuse puisque nous n’avons gagné qu’une rencontre (sourire). Mais mathématiquement c’est jouable, rappelle Plantin. On se donne les moyens pour rallumer cette petite flamme du plaisir qui permet parfois de réaliser de grandes choses. »
En espérant ne pas perdre la moindre de ses joueuses puisque qu’hier, c’était la jeune pensionnaire du centre de formation Marylou Rangier qui terminait le nez en sang, très probablement fracturé.