Le Corre, au pied levé
On attendait Mario Mola, et c’est… Mario Mola qui s’est imposé hier sur la Base nature de Fréjus, où se jouait la première des cinq manches du Grand Prix triathlon, sorte de championnat de France par équipe des clubs de première division. Quinze jours après son titre de champion du monde de duathlon, le Majorquin de 33 ans a réglé ce format sprint (750 mètres de natation, 20 kilomètres de vélo et 5 de course à pied) en cinquante-cinq petites minutes, permettant du même coup à son club vendéen de Saint-Jean-de-Monts, dont trois athlètes terminent parmi les six premiers, de remporter cette première manche du Grand Prix Triathlon, devant son voisin des Sablesd’Olonne. L’autre formation vendéenne était emmenée hier par le champion du monde 2022 de triathlon longue distance, Pierre Le Corre, deuxième à l’arrivée, à seulement sept secondes de Mola.
« Ma troisième course en six jours »
Mais si on attendait Mola à Fréjus, la présence du Breton n’était pas du tout prévue. « J’ai pris la décision de venir ici seulement hier (vendredi) soir, expliquait Le Corre sur la ligne d’arrivée. On a eu un forfait dans notre équipe et j’ai hésité parce que c’était ma troisième course en six jours (il a remporté les championnats du monde
militaire en individuel et par équipe les 7 et 8 mai dernier). Et l’objectif est d’être prêt dans deux semaines pour Cagliari (troisième étape du circuit mondial). La fédération française met beaucoup d’étapes obligatoires à passer pour être à Paris (sur les Jeux olympiques) et il ne faut pas se louper. Mais le club avait besoin de moi. »
Avec son sens du devoir, Le Corre a donc rejoint Fréjus hier matin et en franchissant la ligne juste derrière Mola, il permet au Sable Vendée triathlon, dont les deux autres meilleurs coureurs prennent les cinquième et seizième places au scratch, de terminer en seconde position sur cette première étape.
Sandra Dodet remet ça
Vainqueur à Fréjus et quadruple champion de France en titre, le club de Poissy termine en septième position, une déception pour la formation des Yvelines. Chez les hommes du moins, parce que côté féminin, Poissy a, comme l’an dernier dominé cette première manche de la tête et des épaules. Et comme en 2022, c’est la Française Sandra Dodet qui s’est imposée sur la Base nature en réglant la course en une heure et deux minutes. « C’est peut-être un parcours qui me convient, notamment en course à pied. Alors, je vous dirais volontiers : jamais deux sans trois ». Fréjus l’attend déjà. Et de pied ferme.