Var-Matin (Grand Toulon)

Lesueur s’envole, Lemaitre battu

Le premier meeting national de Toulon a conquis les foules vendredi. Les athlètes aussi, malgré une météo qui a limité leurs performanc­es sur la piste de Léo-Lagrange.

- JULIEN MAUPLAT

Valentin Lavillenie souhaitait placer Toulon sur la carte de l’athlétisme français en rejoignant le TMA, nouveau club de la métropole. Le premier meeting national au stade LéoLagrang­e, vendredi, a montré que l’entente est sur la bonne voie.

Seule la météo bien capricieus­e a donné du fil à retordre aux athlètes sur la piste. Le vent, froid et tourbillon­nant, a empêché les performanc­es d’atteindre des sommets. Ce fut en particulie­r le cas sur les concours (lire par ailleurs).

La championne de France du 60 m Cynthia Leduc l’a senti aussi, malgré sa victoire sur 200 mètres en 24’’01. «Le chrono n’est pas dingue. On a bien senti le vent, mais la saison ne fait que commencer et on est habitués à avoir ces conditions en mai. »

Un sprint de feu

Seul Thomas Jordier s’est régalé. « Les gars espéraient aller plus vite, mais le vent n’a pas aidé, regrette le champion de France du 400 m, qui a emmené dans sa foulée le Kenyan Brian Kiptum, vainqueur du 600 m en 1’15’’. C’est ma première à Toulon, il y a du monde et les gens sont chaleureux. Je me suis senti tellement bien que j’ai voulu faire le 150 mètres au dernier moment ! »

Mieux que ça, le spécialist­e du tour de piste a bien failli voler la vedette aux sprinteurs ! Le public toulonnais a réservé une belle ovation au médaillé olympique Christophe Lemaitre, aligné sur 150 m. Mais surprise, le « TGV de Culoz » n’a terminé que deuxième, devancé de trois centièmes par le Guyanais Marvin René (15’’67), champion de France du 100 mètres en 2018. « C’est un honneur de battre un grand nom comme Christophe Lemaitre, qui est pour moi le meilleur sprinteur français de l’histoire, jubile le sociétaire du SCO Sainte-Marguerite, à Marseille. J’apprécie beaucoup la piste de Toulon, mais je dois encore abaisser les chronos pour coller aux exigences de la Fédération, même si la performanc­e

n’était pas la priorité du jour. » Thomas Jordier a, lui, échoué à un centième de Lemaitre, et complète le podium. Karim Riffayn (Toulon métropole athlétisme) termine quatrième (16’’00). Il n’a pas réussi à se hisser à la hauteur des trois stars de l’athlétisme français, la faute à une erreur de trajectoir­e dans le virage.

Lesueur survole le Faron

Deux mille spectateur­s ont garni la tribune de Léo-Lagrange. Juste en dessous d’eux, la championne du monde de la longueur en 2014, Éloyse Lesueur, n’a pas fait dans la figuration. Désormais licenciée à Aix-en-Provence, elle est montée en puissance au fil de son concours. Elle a pris son temps pour finalement prendre la tête à son quatrième bond, mesuré à 6,20 m.

Si ce meeting n’a pas vraiment collé à la chaude réputation d’un mois de mai varois, tous les athlètes se sont accordés sur le caractère unique du stade Léo-Lagrange. Christophe Lemaitre s’est offert un bain de foule, longtemps pris par les demandes de selfie et autographe­s. « C’est ma première fois à Toulon, je suis très agréableme­nt surpris, avoue le sprinteur. Le public est là, le stade est magnifique, et on a une sacrée vue sur les montagnes tout autour. » Le mont Faron sera toujours à l’horizon pour un prochain meeting national, que tous appellent de leurs voeux dès la saison prochaine.

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(à g.). Christophe Lemaitre (en gris) a été battu par Marvin René (en vert). Le Toulonnais Riffayn (à d.) échoue au pied du podium du 150 m complété par Jordier
 ?? (Photos Camille Dodet) ?? Éloyse Lesueur a fait honneur à son statut de championne du monde de la longueur.
(Photos Camille Dodet) Éloyse Lesueur a fait honneur à son statut de championne du monde de la longueur.

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