La Fête du livre bat son record d’affluence
La neuvième édition de la Fête du livre a vu 15 000 personnes affluer vers le Forum du casino, selon les organisateurs. Un record plein de promesses pour ceux qui ont déjà la tête à la dixième.
Des dédicaces, des entretiens, des livres ouverts, des pages dévorées, des échanges, des têtes d’affiche, des talents à découvrir... Une nouvelle fois, la Fête du livre d’Hyères, organisée au Forum du casino, a été l’occasion de proposer un week-end bouillonnant aux amoureux de l’écrit. Organisée par les libraires (Charlemagne, Olbia et La Soupe de l’espace) avec l’appui de la mairie, la neuvième fête est même celle du record d’affluence. Olivier Rouard, directeur des librairies Charlemagne, avance le chiffre de 15 000 visiteurs. Un « score » jamais atteint pour l’instant, qu’il explique par « la qualité du plateau » d’auteurs réunis et « l’envie de rencontre des lecteurs ».
De quoi redonner du baume au coeur aux organisateurs qui avaient vu le rendez-vous hyérois pâtir de la crise sanitaire avec des éditions 2021 et 2022 en demi-teinte. « Pour la dixième édition, l’année prochaine, ça met la barre très haut, mais ça offre aussi une belle image à présenter aux éditeurs », analyse
Olivier Rouard qui, au-delà des chiffres, retient de cette édition « des moments rares » comme les rencontres avec Eric-Emmanuel Schmitt ou Jean-Marie Gustave Le Clézio.
Moment fort du week-end, la discussion organisée hier matin avec le Prix Nobel Jean-Marie Gustave Le Clézio a fait le plein dans l’auditorium du casino. Durant une heure, l’auteur y a évoqué ses racines niçoises, son attachement au « déplacement » plutôt qu’au voyage, sa fascination pour le métro de Séoul ou pour l’île Maurice. Il a aussi dévoilé quelques confidences qui colorent (ou coloreront) la lecture d’Avers, son dernier ouvrage. Un recueil d’histoires vraies, même si l’écrivain avoue aimer « ajouter quelque chose à la réalité, qui a un goût d’infini, d’inachevé ».
Au passage, l’auteur a glissé « écrire mieux face à un mur blanc que devant un beau paysage » car ce décor austère l’invite à « imaginer sa liberté ».
Ultime confidence à retenir, le Prix Nobel savoure le nom de « fête du livre ». Une appellation qu’il préfère de loin à celles de « festival » ou pire de « foire du livre ». Une info à glisser à Nice et à Brive...