Les élus « ne peuvent s’opposer » à l’arrivée de La Méridionale
La maire et le président de la métropole TPM ont rencontré hier les représentants de la compagnie maritime qui souhaite relier la Corse et la capitale du Var. Et posé leurs conditions.
C’était une réunion attendue. Et tenue dans un contexte délicat, où les ferries et leurs fumées noires n’ont pas franchement le vent en poupe. Hier, la maire de Toulon Josée Massi et le président de la métropole TPM Jean-Pierre Giran ont rencontré les représentants de la compagnie Méridionale. Sur la table : la création d’une liaison maritime entre l’île Rousse et la capitale du Var à partir du 6 avril prochain... déjà négociée de son côté par la Chambre de commerce et d’industrie, concessionnaire en charge de l’exploitation du port.
« Jean-Pierre Giran et Josée Massi ont rappelé la règle imposée par la Métropole aux navires d’utiliser, dès leur entrée dans la rade de Toulon, un carburant à 0,1 % de soufre, contre 0,5 % d’ordinaire, mais aussi la nécessité que les navires souhaitant accoster soient compatibles avec les installations en cours d’électrification des quais du port de Toulon », a déclaré
TPM dans un communiqué.
Le seuil de 1,5 million de passagers
Autre prérequis posé avant la
venue de la filiale de CGA-CGM, dont le bateau « électrifiable » s’ajoutera à ceux de Corsica Ferries : que le trafic n’augmente pas dans des proportions importantes.
Les élus ont ainsi « rappelé l’engagement pris par Hubert Falco de ne pas voir la fréquentation du port de commerce aller au-delà du million et demi de passagers ».
Au rang des mesures opérées par la Métropole pour limiter l’impact de cette arrivée, «ila été décidé que la circulation bénéficierait d’un renforcement de la signalétique routière guidant les passagers » vers le terminal portuaire. Ainsi qu’une amélioration – menée par la CCI cette fois – « de la fluidité du rond-point d’accès au port » et du « traitement du point de contrôle ».
Ces dispositions seront-elles suffisantes pour rassurer les Toulonnais inquiets de la pollution générée par le trafic maritime ? Pas sûr. Mais en se faisant garantir que « le nombre de clients transportés par les deux compagnies resterait inférieur au seuil fixé » et que « les conditions d’accès au port ne seront pas dégradées », Jean-Pierre Giran et Josée Massi disent ne pas pouvoir « s’opposer à l’arrivée de cette nouvelle offre maritime pour la population ».