« Laisser les états d’âme au vestiaire »
De retour le mois dernier dans le staff de l’équipe fanion de l’Étoile en qualité d’adjoint de Julien Faubert, « Vito » Grasso s’est efforcé d’amener sa vision, ainsi que quelques modifications dans le quotidien des séances. Il espère en voir les fruits dès ce soir à domicile, face à Bourgoin-Jallieu (coup d’envoi à 18 heures), pour se donner de l’air au classement.
Comment avez-vous trouvé le groupe à votre retour en décembre dernier ?
Franchement, tous les joueurs sont motivés, impliqués et travailleurs. Personne ne triche. Je ressens une envie d’en découdre et de se sortir de cette situation compliquée. Le groupe au sens large a conscience de l’urgence de la situation et de l’importance de ce match contre Bourgoin-Jallieu.
Après près de trois semaines sans jouer (le match de la journée initialement prévu samedi dernier à Chamalières a été reporté), le collectif risque de manquer de rythme. Estce un problème ?
13e
Objectivement, le fait de ne pas jouer à Chamalières a été une mauvaise nouvelle et un caillou supplémentaire dans la chaussure. Un de plus. Dans notre situation, mieux vaut jouer pour avancer, progresser et essayer de se rassurer. Bourgoin-Jallieu, qui en revanche a disputé un match en retard, aura davantage de rythme et de repères. D’un autre côté, cette coupure non prévue nous a aussi permis de récupérer Diadié Diarra pour renforcer notre défense centrale. Donc il y a du bon et du moins bon. De toute façon, il faut arrêter de se poser des questions et jouer, quels que soient le contexte, l’adversaire, le terrain...
Avez-vous vite trouvé le bon équilibre avec l’entraîneur principal Julien Faubert ?
La première chose que nous avons faite est de nous parler, pour justement tout mettre à plat sans tabou. Julien (Faubert) m’a demandé de m’impliquer lors des séances, afin de proposer quelque chose de différent. C’est un levier pour essayer de rebondir. L’autre axe est l’aspect mental, car cet effectif manque surtout de confiance. Là aussi, il m’a missionné pour travailler làdessus. J’apporte aussi un regard extérieur sur certaines choses, sur et en dehors du terrain. Je vais être clair : je ne suis pas le sauveur. Je suis arrivé plein d’humilité. C’est tous ensemble que nous y arriverons.
C’est l’union sacrée ?
C’est obligatoire. Il y a de la vie dans le groupe et, parfois, il a même fallu calmer quelques situations. Je préfère ça que des mecs apathiques. Il y a eu de bonnes choses en amical contre Marignane-Gignac (1-3), qui reste notre seul match disputé depuis la venue de Toulon le 16 décembre dernier (0-0). Nous avons raccourci le groupe pour mieux travailler. Depuis, Jordan Alexandre a signé au Puy (lire ci-contre). Il faut laisser les ego et états d’âme au vestiaire. Il y a de la qualité dans cet effectif mais nous avons besoin d’un déclic pour repartir du bon pied en 2024.