Fatal money-time
Les joueurs de Jean-Louis Borg se sont inclinés pour la première fois de la saison à domicile, hier soir. Au terme d’un match défensif, ils n’ont pas su maîtriser les deux dernières minutes.
I «l fallait bien que ça arrive. » Le coach du HTV, Jean-Louis Borg, ne pouvait se montrer que fataliste après la défaite de son équipe hier soir face à Pont-de-Chéruy (58-62). La première de la saison à domicile. La première aussi depuis… le match aller dans l’Isère (70-55), qui met fin à la série de douze succès consécutifs. Ce duel entre les deux meilleures défenses de la poule promettait un sacré bras de fer. Il a eu lieu. Et a basculé sur des détails. Tout s’est joué dans les trois dernières minutes. Lefebvre et Losser, longtemps muselés, ont semblé trouver la faille au meilleur moment. Le meneur servait enfin son pivot sous le cercle puis balançait un tir à 3 pts en déséquilibre (58-51, 38e). Le palais des sports pensait le match plié, mais c’était sans compter sur la folie initiée par l’ancien de la maison, Chelle. Un tir à 3 points en coin puis des lancers francs, mais aussi un 2+1 de Benoit et surtout le 20e point d’Eyaga-Bidias, venaient climatiser la salle en l’espace d’une minute (58-61, 40e). Entre-temps, un air ball d’Eugene n’aidait pas. Knezevic, lui, ne parvenait pas à convertir le shoot de la prolongation. Voilà comment le leader est tombé.
Le fait du match : un banc efficace
Le HTV a enfin trouvé des ressources venues du banc. Avec 19 points inscrits à cheval sur le premier et le deuxième acte, les remplaçants
ont remis leur équipe en selle. Dans le sillage d’un Staniulis précieux au relais de Lefebvre (lire ci-après), ils se sont montrés. Après une interception de filou, Jean a inscrit ses premiers points à domicile depuis octobre et s’est montré impliqué en défense. Simon, en mettant un peu plus d’impact que d’habitude, s’est créé de bons shoots. Ces deux-là ont fini avec le meilleur +/- côté varois : +6, en à peine 7 et 8 minutes de temps de jeu.
Le joueur : tiens, revoilà Staniulis
Porté disparu en matière
de statistiques (4,6 points en 16 minutes cette saison), Mantvydas Staniulis a remontré le bout de son nez hier. Le meneur lituanien a semblé retrouver l’efficacité qui lui manquait depuis des semaines (10 pts à 75 %).
Ses deux tirs à 3 points consécutifs, dont un au buzzer, lui ont donné l’énergie requise (22-20, 12e). Pourtant, il a peu à peu plongé, mis à mal par l’agressivité de la défense iséroise, en témoignent ses trois ballons perdus (pour une seule passe décisive). À revoir.