Var-Matin (Grand Toulon)

Mort suspecte à St-Raphaël : le mari libéré et sous contrôle judiciaire

- G. P. ET V. W. F. D.

Il était en détention provisoire depuis le 14 mars. Hier soir, le Belge soupçonné d’homicide sur sa conjointe de 65 ans, le 12 mars dernier dans une résidence chic de Saint-Raphaël, a été remis en liberté et placé sous contrôle judiciaire. L’hypothèse du féminicide serait-elle en train de s’éloigner ? On peut le penser, à la lecture du communiqué de presse diffusé ce mardi soir par le procureur de Draguignan.

« Pas de cause traumatiqu­e »

C’est l’autopsie, réalisée en fin de semaine dernière à l’institut médico-légal de Nice, qui a conduit la justice à mettre fin à la détention provisoire. « L’autopsie n’a pas permis d’objectiver de trace de strangulat­ion, ni de coup, ni plus généraleme­nt de cause traumatiqu­e susceptibl­e d’expliquer le décès de l’épouse du mis en examen, explique le procureur de la République de Draguignan, Pierre Couttenier. À l’issue du débat contradict­oire qui s’est tenu ce jour devant le juge des libertés et de la détention, la personne a été placée sous contrôle judiciaire ». Depuis son arrestatio­n, durant sa garde à vue et face aux magistrats, l’homme a toujours nié toute violence et tout passage à l’acte criminel. Pour autant, l’enquête (conduite par un juge d’instructio­n avec le concours des policiers nationaux du commissari­at de Fréjus) se poursuit. « L’informatio­n judiciaire se poursuit mais ces derniers éléments médico-légaux sont désormais de nature à écarter l’hypothèse d’un passage à l’acte criminel », préciset-on encore, du côté du parquet.

Le 12 mars, au petit matin, c’est l’époux qui avait alerté les secours, expliquant qu’il venait de retrouver son épouse morte à ses côtés, dans le lit du logement qu’ils occupaient pour les vacances, allée de Muirfield. En raison des marques suspectes retrouvées sur le corps de l’épouse (des ecchymoses incompatib­les avec une chute et qui pouvaient laisser penser à des traces de violences), la police avait été appelée. Un officier de police judiciaire et un membre du parquet s’étaient rendus sur place. Des traces de sang avaient été relevées sur des draps et un voisin avait relaté avoir entendu des bruits pouvant s’apparenter à une dispute.

C’est en milieu de matinée, hier, que les pompiers de la caserne du Port Marchand sont intervenus à l’université de Toulon, juste en face de la faculté de droit. Ils ont déployé en urgence la grande échelle pour atteindre un étage situé à plus de vingt mètres de haut sur le bâtiment de l’UFR Ingémédia.

En effet, une vitre menaçait de se détacher. Alertés, les secouriste­s sont donc intervenus avec minutie pour atteindre la vitre chancelant­e et l’ont neutralisé­e. Cette opération de sécurisati­on n’a occasionné aucune évacuation d’étudiants ou de personnel de l’université. Tout s’est déroulé dans le calme et en vitesse puisqu’une heure plus tard, l’interventi­on était terminée.

En bas, sur le grand carrefour qui borde le campus, les automobili­stes étaient nombreux à s’arrêter et se demander si un incendie ne s’était pas déclaré dans les locaux. Pas du tout, donc !

 ?? (Photo DR) ?? C’est dans une résidence de l’allée de Muirfield, dans un quartier chic de Saint-Raphaël, que le corps d’une Belge de 65 ans avait été retrouvé.
(Photo DR) C’est dans une résidence de l’allée de Muirfield, dans un quartier chic de Saint-Raphaël, que le corps d’une Belge de 65 ans avait été retrouvé.

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