Un quartier « pas comme les autres » en chiffres
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C’est le nombre de logements vacants au Val des Rougières (sur un total de
800 appartements), selon les chiffres communiqués par Var habitat.
Le bailleur consent devoir mener « un travail spécifique » pour trouver des candidats acceptant de s’installer. L’office HLM confie également avoir dans les tuyaux quelque 200 « demandes de mutation » émanant de résidents du quartier qui souhaitent changer de logement.
Publiée en 2018 par Cité ressources, le centre de ressources pour la politique de la ville de la région Paca, lecompas.fr, se basant, entre autres, sur des jeux de données Insee datant de 2010 à 2015, une étude dévoile des chiffres clefs permettant de mieux saisir la réalité du « Valdé ». Notons que, datant d’une dizaine d’années, ces chiffres sont susceptibles d’avoir évolué. Ce sont cependant les plus récents disponibles et communiqués par Cité ressources.
C’est (environ) le nombre de personnes habitant dans le quartier. Un chiffre qui en fait le 6e quartier prioritaire le plus important de la métropole.
● 2 300 habitants. ● Plus jeune que la moyenne.
Dans le quartier, les moins de 25 ans représentent un tiers de la population (35 %, soit 520 enfants de moins de 15 ans et 310 jeunes de 15-24 ans). C’est proportionnellement plus que la ville de Hyères (26 %).
● Moins de personnes seules…
La part de personnes vivant seules est moins importante que la moyenne hyéroise. Dans le quartier, 33 % des foyers sont composés d’une personne seule. C’est 39 % pour Hyères (et 38 % pour TPM). La taille moyenne des ménages (nombre de personnes par résidence principale) dans le quartier (2,3) dépasse la moyenne communale (2,0)
●… mais plus de familles monoparentales.
Au « Valdé », 16 % des familles sont monoparentales. C’est plus que la moyenne hyéroise (10 %).
● 16 % d’étrangers.
Alors que, sur l’ensemble de la commune, la proportion de population d’origine étrangère est de 5 %, au Val des Rougières, il est de 16 %. C’est cependant moins que la moyenne des quartiers prioritaires français (19 %).
● 1 055 euros par mois et la moitié du quartier sous le seuil de pauvreté.
À Hyères, le revenu médian est calculé à 1 686 euros par mois.
Sur le quartier, il dégringole à 1 055 euros.
Rappelons que le revenu médian est calculé en rapportant le revenu disponible du ménage au nombre d’unités de consommation qui le composent.
Le taux de pauvreté y est logiquement plus élevé. Les économistes l’estiment à 15 % sur la commune… Et à 47 % dans le quartier (le taux de pauvreté représente la part des personnes dont le niveau de vie est inférieur à 60 % du revenu médian national, soit un niveau de vie inférieur à 1 010 euros par mois et par unité de consommation en 2014).
À Hyères, en moyenne, 25 % des personnes de plus de 14 ans non scolarisées ont un bac + 2 ou plus. Un chiffre qui passe à 8 % au Val des Rougières. Pour les diplômes de niveau bac, il faut compter une part de 20 % de Hyérois et de 12 % dans le quartier. Enfin, 56 % des Hyérois et 81 % des habitants des Val des Rougières
● Moins de diplômes.
n’ont pas de diplôme ou un niveau inférieur au bac (CEP, CAP-BEPC et brevet des collèges). La moitié des lycéens du quartier (47 %) sont au lycée professionnel (22 % en moyenne hyéroise).
À Hyères, 62 % des 15-64 ans ont un emploi. Un chiffre qui tombe à 44 % au Val des Rougières.
Même dégringolade pour le taux d’emploi féminin (57 % des femmes travaillent en moyenne communale contre 34 % sur le quartier). La précarité de l’emploi, en revanche, est identique, que l’on regarde la moyenne communale ou celle du quartier. 18 % des salariés sont en emploi précaire.
La part de demandeurs d’emploi de longue durée est un peu moins importante dans le quartier (22 %) qu’au niveau communal (23 %).
● Moins d’emplois.
L’ensemble de l’étude est consultable sur le site de Cité ressource : cite-ressources.org/territoires-paca/hyeres