Une nouvelle loi pour mieux reconnaître le bénévolat
Le député Renaissance du Var, Yannick Chenevard, est à l’origine d’une proposition de loi visant à reconnaître le bénévolat au sein d’associations de sécurité civile.
P «endant l’épidémie de Covid, les missions telles que les transports de patients d’un hôpital à un autre, ou les transferts sanitaires par TGV, réalisées par les associations agréées de sécurité civile, ont représenté plus de 30 millions d’heures de bénévolat. Soit 70 500 équivalents temps plein ». Cette statistique citée par Yannick Chenevard, député Renaissance de la première circonscription du Var, démontre à quel point le bénévolat est devenu indispensable au bon fonctionnement du modèle français de sécurité civile basé sur deux piliers : les 250 000 sapeurs-pompiers professionnels et volontaires et les 250 000 bénévoles des associations agréées.
Un label d’employeur partenaire
Si ces dernières ne connaissent pas de difficultés de recrutement auprès de la jeunesse, le turn-over est en revanche assez important. «La durée de l’engagement des
bénévoles est de cinq ans en moyenne », confie le parlementaire varois. Comment fidéliser les bénévoles, les inciter à s’investir encore plus longtemps ? Ancien président
de la Protection civile française, Yannick Chenevard a travaillé sur le sujet, multiplié les rencontres avec différents acteurs de la sécurité civile. Il en a tiré une proposition
de loi « visant à reconnaître le bénévolat de sécurité civile ». Un texte qu’il a présenté ce mercredi devant la commission des lois, avant qu’il ne passe la semaine prochaine en première lecture devant l’Assemblée nationale. Pour le député du Var, le message est clair : « La Nation a besoin des bénévoles. Et ce besoin ira en augmentant. La Nation doit donc reconnaître l’engagement des bénévoles ».
Des avantages pour la retraite
Sans détailler chacun des vingt articles de la proposition de loi, l’élu évoque quelques pistes : « En créant un label “employeur partenaire des associations agréées en matière de sécurité civile”, les entreprises qui acceptent de libérer plus facilement leurs salariés bénévoles dans une telle association pourraient bénéficier d’une réduction d’impôt. Toujours dans ce même cadre, un salarié pourrait faire don de quelques jours de congé à l’un de ses collègues engagé bénévolement dans une association de sécurité civile. Quant au compte personnel de formation, il pourrait être utilisé
par les bénévoles pour se former à leurs missions de sécurité civile ».
Décidément pas à cours d’idées, Yannick Chenevard propose également qu’un bénévole puisse bénéficier d’une bonification de sa cotisation retraite de trois trimestres pour dix ans d’engagement au sein d’une association agréée. Et (dans la limite de huit trimestres) d’un trimestre supplémentaire tous les cinq ans audelà de dix ans d’engagement. Cette reconnaissance pourrait également se traduire au travers de l’attribution d’un plus grand nombre de récompenses et de distinctions.
Pour convaincre les plus sceptiques de la nécessité de reconnaître ce bénévolat spécifique, Yannick Chenevard rappelle que « lors des prochains Jeux olympiques de Paris, la sécurité de 100 % des sites sera assurée par des associations de sécurité civile