Table ronde autour du préfet pour la construction de logements sociaux
Répondre aux exigences de la loi Solidarité et renouvellement urbain (SRU) en accroissant la production de logements à prix abordables dans le Var. Réunis hier dans le cadre de « Rencontres pour l’engagement des acteurs du logement », le préfet et les élus concernés par l’obligation d’affecter 25 % de leurs résidences principales à du logement social, ainsi que les bailleurs sociaux, promoteurs et les directeurs de la Banque de France et des Finances publiques, ont exprimé leur volonté de permettre aux Varois d’accéder à des logements dignes et accessibles.
« Enjeu républicain majeur »
Pour Philippe Mahé, préfet du Var, « l’accès au logement constitue un enjeu républicain majeur. Ces rencontres doivent nous permettre de mettre en place une stratégie pour produire du logement abordable. 27 municipalités
se sont engagées dans la mise en oeuvre de contrats de mixité sociale. C’est 8 113 logements sociaux qui sont prévus sur la période 2023-2025. Nous devons mobiliser du foncier, repérer les potentialités (...). C’est un pacte de confiance que nous instituons. »
Les directeurs de la Banque de France et des Finances publiques ont constaté que le département comptait peu de grands groupes de construction. Ils ont notamment pointé une augmentation du nombre des défaillances d’entreprises et une dégradation significative du chiffre d’affaires en 2023.
Des maires ont expliqué leur approche. « Chaque ville a sa problématique. À Toulon, on table sur une diversification douce, à taille humaine. Il faut intensifier le logement et à la fois cesser d’imperméabiliser les sols. Les lois sont contradictoires. Nous devons réinventer l’existant », a mentionné Josée Massi. Jean-Pierre Giran, maire d’Hyères a indiqué : « Notre département est un lieu de contraintes majeures. La loi SRU y est inadaptée. Mais nous avançons. Ceux qui n’ont pas de logement en veulent un et ceux qui le possèdent n’en veulent pas d’autres à leurs côtés. Ils nous traitent de bétonneurs... »
Le maire de Saint Zacharie, à proximité de la métropole Aix-Marseille, a expliqué ses difficultés. « Ma commune est concernée à 100 % par le risque incendie. Donc je ne peux plus y mettre un agglo. Les instructions des Directions des territoires et de la mer (DTM) du Var et des Bouches-du-Rhône sont contradictoires... Je me tourne vers vous ! » - « On ne va pas contourner la difficulté », a répondu le préfet.