Var-Matin (Grand Toulon)

« Papasss » TROIS PÈRES ET UNE MARIÉE

Christian Vadim met en scène la pièce écrite par Nadège Méziat « Papasss », programmé au Galli à Sanary. Une comédie avec un air de famille.

- FABRICE MICHELIER fmichelier@nicematin.fr

Une comédie, mais pas que. Le théâtre Galli, à Sanary, accueille la pièce « Papasss » le 14 avril prochain. «On rit, on est ému. J’aime bien ce genre de pièce, car on en ressort aussi en réfléchiss­ant. On traite de filiation, de la perte d’un être cher, de l’homosexual­ité, de l’amitié… des sujets qui me tiennent à coeur mais qui sont vus sous le prisme de la comédie. J’aime beaucoup ce mécanisme et c’est ce que j’aime dans l’écriture de ma femme », plaide Christian Vadim, metteur en scène et acteur dans cette pièce écrite donc par Nadège Méziat.

Et s’il y a des airs de «Trois hommes et un couffin » dans ce texte, avec une femme de 41 ans qui voit débarquer dans sa vie trois hommes tous susceptibl­es d’être son père, « Papasss » s’inscrit comme la suite d’un premier opus sorti il y a quatre ans intitulé « Pair et manque ». « C’est venu au fil du temps. On s’était arrêté à cause du Covid pour la précédente pièce. Ensuite, il y a eu un embouteill­age énorme dans les théâtres. Cela a certaineme­nt donné naissance à une petite frustratio­n chez ma femme qui a eu l’envie d’écrire la suite. »

Une troupe comme une famille

Présent dans la première pièce, Vincent Lagaf’ a cette fois jeté l’éponge. Il est remplacé au casting par Édouard Montoute. «On s’est croisé à de nombreuses reprises en se disant qu’il faudrait travailler ensemble un jour », résume Christian Vadim qui voit dans ce changement d’acteur une réelle opportunit­é. « C’est agréable, car c’est un autre point de vue, ça change aussi l’écriture, la mise en scène. Déjà, c’est une nouvelle pièce mais dès qu’on change un comédien c’est aussi un autre univers qui s’ouvre et c’est très agréable. »

L’alchimie semble prendre en tout cas sur scène. « C’est ce que nous disent les spectateur­s, c’est formidable que cette entente se perçoive comme cela. Le théâtre ce n’est pas seulement la scène. On voyage ensemble, on mange ensemble, on dort dans les mêmes hôtels, on répète. C’est une famille, donc c’est impératif d’être bien entouré », détaille le metteur en scène.

Double casquette

Et quand on parle de famille, c’est aussi au sens premier du terme, puisque Christian Vadim travaille avec son épouse Nadège Méziat. « On s’engueule pas mal. La première fois, c’était un peu chaud, il s’agissait alors de notre première collaborat­ion. Et un auteur a toujours du mal à lâcher son texte. Parfois, je lui disais qu’il fallait supprimer des choses… ça pouvait coincer. Avec la réussite de la première, elle m’a fait confiance. Mais bon, nos prises de bec élèvent toujours le débat. On va toujours vers le mieux », promet l’acteur. Car oui, Christian Vadim est aussi sur scène dans « Papasss ». Alors, il faut jongler avec les casquettes. « Parfois, c’est un peu pénible. J’aimerais pouvoir être spectateur pour avoir le regard face à la salle et être avec mon carnet. »

C’est d’ailleurs la quatrième fois qu’il prend cette casquette de metteur en scène. « J’adore ça, choisir les décors, la lumière, les acteurs, la mise en scène, la musique… J’ai plus de 40 ans de théâtre, avec la bande à Lellouche, on a fait tellement de comédie, qu’à un moment, on a ça dans le sang. La comédie transpire par tous les pores. Je ne tiendrais pas le même discours s’il fallait monter un Shakespear­e ! » On n’en est pas encore là, mais pour la comédie c’est déjà réussi. > « Papasss ». Au théâtre Galli à Sanary, dimanche 14 avril. Comédie. Écrit par Nadège Méziat, mise en scène de Christian Vadim. Avec Nadège Méziat, Édouard Montoute, Paul Belmondo, Christian Vadim, Bernard Fructus.

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