« Toute une ville prête à nous porter »
À cinq journées de la fin, les Dracénois ont leur destin en main pour accéder à la N1 fédérale. Le président Loïc Gérard évoque la situation du DVHB.
Entre rêve et réalité. À cinq journées de la fin de la poule 4 de Nationale 1, le Draguignan Var handball espère décrocher le précieux sésame pour évoluer l’an prochain en N1 fédérale, l’antichambre de la Proligue (deuxième division). Cinq matches – ou plutôt cinq finales – où les joueurs de la cité du Dragon vont tenter de préserver leur actuelle place de leader. Et la première bataille se déroulera, samedi à 20 h au gymnase Chabran, face à la redoutable réserve de Montpellier (3e). En tout cas, une montée couronnerait dix années de travail. À l’époque, le DVHB avait accédé pour la première fois de son histoire à la N3 sous l’ère Laurent Philip avec déjà Loïc Gérard – actuel président – en qualité de coach. La saison suivante, Sébastien Mercère arrivait au club en tant que joueur avant de devenir entraîneur (fonction partagée aujourd’hui avec Christopher Llata Prieto). En juin 2018, Loïc Gérard a ensuite pris les rênes du club, succédant à Jacky Maniez et Pierre Lille. Après avoir flirté très longtemps la saison dernière avec le Graal, les Dracénois touchent aujourd’hui plus que jamais au but. Le président confiant, mais conscient du chemin semé d’embûches qu’il reste à parcourir, évoque la situation du club avant cette dernière ligne droite.
Quel est le secret de cette réussite ?
Je n’ai évidemment rien révolutionné. J’ai réalisé, tout simplement, ce que cherche à faire chaque chef d’entreprise. À savoir identifier les besoins du club et s’entourer de personnes de qualité qui ont des compétences et des savoirfaire que je n’ai pas ou meilleurs que les miens et je les laisse bosser. Avec un droit de regard, bien évidemment, mais avec toute ma confiance. Les placer dans des conditions optimales de travail est un
point auquel j’attache beaucoup d’importance.
À l’image de ce club de partenaires ou de bénévoles...
Depuis 2018, avec Sébastien Mercère, nous avons donc créé un club des bénévoles, dirigé par Jean-Michel Magne, et un club de partenaires avec Fanny Fournon aujourd’hui aux commandes. On notera également la venue de Marilyne Pedemarie, notre chargée de marketing et de communication, qui fait un travail de fond extraordinaire. Si l’on rajoute Chantal Dejean comme trésorière et Pascal Mestre en qualité d’expertcomptable, on comprend que la réussite actuelle du club n’est pas le fruit du hasard. Il faut également signaler que j’ai travaillé quelque temps avec deux coprésidents
– Pierre Vallagnosc et Yohann Adelantado – qui, même s’ils ne sont pas restés longtemps, ont apporté leurs touches.
Cette montée en Nationale 1 fédérale, demeure-t-elle plus que jamais l’objectif avoué ?
Vous savez, en juin 2018, nous nous étions fixés avec Sébastien de viser la N1. C’est arrivé plus vite que prévu. Et maintenant, avec l’aide des collectivités territoriales et avec le travail réalisé aux côtés de nos partenaires, on ne s’interdit pas de gravir une ou deux divisions dans les cinq ans à venir. Pour l’instant, la LNH reste de la science-fiction mais peut-être un jour...
Votre dossier pour accéder à cette poule est-il déjà déposé ?
Il le sera le 15 juin auprès de
l’organisme de finance de la Fédération. En tout cas, pour l’heure, notre budget nous permettrait d’accéder à la Nationale 1 fédérale si, bien évidemment, notre classement sportif nous donnait ouverture à cette montée [terminer à l’une des deux premières places, Ndlr]. Le club est aujourd’hui structuré avec deux CDI [manager général et responsable marketing] et quatre joueurs en CDD [Lucas Karolczak, Hugo Paul, Lucas Meyffret, Mihailo Vojinovic].
Le projet de déménagement du club sur un nouveau site plus adapté à la pratique du haut niveau suit-il son cours ?
Oui, c’est dans les tuyaux. Aujourd’hui, on attend l’annonce officielle de la part de nos élus d’un transfert sur une structure certes plus adaptée, mais surtout située au coeur même de la cité. Un gros plus au final d’un point de vue sportif et économique.
Le recrutement en vue de l’an prochain est-il déjà amorcé ?
Oui, avec la signature pour deux saisons de Romain Quatrevaux. Après une année passée à Cherbourg, ce jeune gardien de but de 24 ans, formé au SRVHB, apportera toute sa détermination au service du collectif en tant que dernier rempart. Nous sommes également dans l’attente d’une toute jeune recrue au poste d’ailier droit.
L’avenir du club et ce billet pour l’étage supérieur vont peut-être se jouer samedi face à Montpellier...
L’issue de cette affiche va certainement peser lourd dans la balance au moment du décompte final. On reste sur deux résultats décevants [PauNousty et Bordeaux-Bruges], j’espère que le groupe va relever la tête. Toute une ville est prête à les porter vers leur objectif. Sincèrement, j’y crois !
« On ne s’interdit pas de gravir une ou deux divisions dans les cinq ans à venir »