Les journalistes de retour sur les bancs de l’école
Les journalistes de Var-matin sont retournés en classe à l’occasion de la Semaine de la presse et des médias dans l’école. Un exercice plus utile que jamais avec la montée en puissance des fake news.
Chercher, vérifier, trouver l’origine de l’information par eux-mêmes. C’est le moment que les élèves préfèrent lors des séances d’éducation aux médias animées par des professionnels. Depuis lundi, les journalistes de Var-matin sont allés à la rencontre de plusieurs classes à l’occasion de la 35e Semaine de la presse et des médias dans l’école. Ils ont été sollicités par le Centre pour l’éducation aux médias et à l’information, les inspecteurs de circonscription, parfois les établissements scolaires eux-mêmes.
L’info, c’est quoi exactement ?
Chacun a bien sa petite idée pour définir une information. « C’est quelque chose d’important », « c’est quand c’est nouveau », « c’est utile pour les gens »... Mais dire précisément ce que c’est, ça n’a rien d’évident pour les élèves, quel que soit leur âge.
La Semaine de la presse permet de les éclairer un peu. Certains découvrent qu’il y a une différence entre la véritable information, traitée selon des règles déontologiques, et les contenus qu’ils peuvent scroller pendant des heures sur l’écran qu’ils ont sous la main. Estce qu’ils se soucient d’où vient la vidéo qu’ils viennent de regarder et qui tourne en boucle sur tous les réseaux ? Pas toujours. Pas assez en tout cas. À l’occasion de la Semaine de la presse, certains ouvrent un journal papier pour la première fois. Quelques-uns semblent même découvrir l’existence du métier de journaliste.
Enquêteurs en herbe
À la question « à quoi ça sert de s’informer?» , ils ont 1 000 réponses : à être prévenu d’une catastrophe, à savoir ce qu’il se passe dans le monde, à se cultiver, à communiquer, à savoir ce qui est important, à savoir si l’OM a gagné, à comprendre les choses qui arrivent, à vivre avec les autres... Lorsqu’on commence à parler fake news et qu’on les invite à chercher de l’info sur Internet, à vérifier l’origine d’une photo, trouver son auteur, son contexte, alors là, ils sont carrément doués.
Quand on a réussi à éveiller leur curiosité, on n’arrête plus leurs questions. Parfois légères : « Madame, vous êtes déjà passée à la télé ? Ça gagne combien un journaliste ? Vous êtes célèbre ? Vous avez déjà interviewé des stars ? Pourquoi vous avez choisi ce métier ? » Parfois plus inattendues : « Vous avez déjà vu des morts ? Et la guerre, est-ce qu’il va y avoir la guerre, Madame ? » Cette dernière question leur permet de vérifier que les journalistes apportent une réponse uniquement sur les faits qu’ils ont pu vérifier.