La plus vieille glycine de France est aux Arcs
Elle trône devant la gare des Arcs. Majestueuse. Nombreux sont ceux à prendre le café à l’ombre de ses feuilles sans savoir qu’il s’agit de la plus vieille glycine de France.
D« Sa longévité ? Elle est placée dans un endroit à l’abri du froid, elle n’a jamais gelé »
u haut de ses 159 ans, elle surplombe le parvis de la gare des Arcs. Ses fleurs violettes abritent les voyageurs entre deux cafés et son parfum enivrant invite à l’évasion. Même si cela reste difficile à vérifier, il s’agit là de la plus vieille glycine de France. « En tout cas, personne n’a de trace d’une autre plus ancienne. J’ai découvert cela, dans les documents de la SNCF. Elle figure parmi les arbres remarquables », assure Georges Yévadian, ancien journaliste et fondateur des médiévales des Arcs.
Une traversée de l’histoire contemporaine
Amoureux de sa commune et d’Histoire, il rappelle que cette fameuse glycine a été plantée à l’inauguration de la gare, en 1865 donc, quand la commune des Arcs a été reliée à Toulon. « À l’époque, Draguignan était préfecture et la ligne devait relier la ville à Toulon. Mais le maire d’alors avait une société de diligence et le train pouvait aller à l’encontre de son affaire. Alors, il s’est opposé et c’est comme ça que la gare est arrivée aux Arcs. C’est ensuite qu’il y a eu la liaison avec Draguignan. » De petites histoires qui jalonnent la grande. La plante grimpante a ainsi traversé le temps et les époques. Elle a résisté à deux guerres mondiales, évité les bombardements ou encore les incendies. Elle a également survécu aux différents plans de réaménagement de l’esplanade et les évolutions de l’urbanisme. Comme lors du passage de la vapeur à l’électrique en 1965 qui avait valu un coup de neuf sur la gare. Aujourd’hui, elle arbore un tronc magnifique et des branches immenses qui courent sur la structure métallique en guise de pergolas. Alors quel est son secret ? « Elle est placée dans un endroit protégé du froid, elle n’a jamais gelé. Après, ça n’a pas besoin d’entretien particulier. Il a juste été installé un support car les branches étaient devenues trop lourdes et ne pouvaient plus se supporter », poursuit Georges Yévadian. Pour en profiter pleinement, c’est en ce moment qu’il faut aller voir la glycine, qui produit d’abord les fleurs avant de donner les feuilles.
Et si la glycine de la gare trône magistralement sur son piédestal, elle compte une petite soeur sur la même commune. D’abord plantée chez un particulier, dans ce qui est aujourd’hui la zone industrielle des Breguières, elle est désormais à quelques pas de sa soeur, au croisement de l’avenue JeanJaurès et de la rue Jauffret. Moins étendue, elle vient pourtant de la même pépinière et a été plantée la même année. Les Arcs possèdent finalement les deux plus vieilles glycines de France.