Var-Matin (Grand Toulon)

On vous conseille la nouvelle expo du musée Jean Aicard à La Garde

Jusqu’au 29 septembre, le musée Jean Aicard - Paulin Bertrand à La Garde, salue la profonde amitié qui unissait l’auteur de « Maurin des Maures » au peintre et son épouse, Julia Pilore.

- KARINE MICHEL kmichel@nicematin.fr

Un cadre champêtre malgré la proximité de la route rappelle combien il était important, pour Julia Pilore, de préserver le caractère authentiqu­e de la maison « Les Lauriers roses ». Une maison toulonnais­e dont elle hérita avec son mari, le peintre et sculpteur Paulin Bertrand à la mort de l’écrivain toulonnais Jean Aicard.

Lorsqu’elle décède dans les années soixante (son mari est mort une vingtaine d’années avant elle), « elle lègue la propriété à la Ville de Toulon avec, pour seules demandes, d’en préserver l’environnem­ent et d’en faire un musée », explique le conservate­ur du musée Jean-Pascal Fauchet. Le musée

Jean Aicard naît dans les années quatre-vingt dans cette même bâtisse où vécut l’auteur qui fut académicie­n.

En 1915, l’auteur, diminué et alité après un accident, demande à un couple d’amis de le rejoindre. Le peintre Paulin Bertrand et son épouse, femme de lettres (journalist­e, auteure de nouvelles critique d’art et critique littéraire) viennent s’installer à ses côtés. « Et pendant une longue période, Julia Pilore va mettre sa carrière entre parenthèse­s pour s’occuper et prendre soin de l’auteur toulonnais. » La rumeur n’épargnera pas cette belle histoire d’amitié, au point que Jean Aicard écrira un superbe poème en guise de réponse.

L’atelier de travail de Paulin Bertrand reproduit à l’identique

Ce texte fait partie des documents et archives exposés dans le cadre de la nouvelle exposition proposée par le musée Jean Aicard : « Paulin Bertrand et Julia Pilore, une amitié fidèle ». Parce que « pendant trois ans, ils vont vivre ici tous les trois… », poursuit Jean-Pascal Fauchet. Jusqu’en 1919 et au déménageme­nt de Jean Aicard à Solliès-Ville. À sa mort, le couple Bertrand-Pilore revient s’installer dans la maison, alors sur le territoire de Toulon. Paulin

Bertrand y fait construire son atelier de travail, à voir actuelleme­nt reproduit à l’identique avec le propre mobilier de l’artiste toulonnais. Au fil de la visite de ce qui ressemble à l’une de ces maisons d’écrivain, on découvre ainsi une large part de l’oeuvre de Paulin Bertrand. Quelque soixante toiles appartenan­t aux fonds du musée (une seule est un prêt du Musée d’art de Toulon) nous renvoient aux rivages et aux campagnes de l’aire toulonnais­e.

En miroir, les peintures réalisées dans la Normandie natale de son épouse. Les écrits de cette dernière sont également présentés, sous vitrine. Des photos également, retrouvés dans le fonds documentai­re du musée, permettent de porter un regard sur la vie que fut celle de ces trois personnali­tés, âmes d’artiste liées par une amitié indéfectib­le.

« Pendant trois ans, ils vont vivre ici tous les trois… »

Exposition du 6 avril au 29 septembre. Musée Jean Aicard, Villa Les Lauriers Roses. 705, avenue du 8mai 1945 à La Garde. Ouvert du mardi au samedi de 12 h à 18 h sauf les jours fériés. Gratuit. Rens. sur le site de la Ville de Toulon. Tél. 04.94.14.33.78.

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Sous l’oeil avisé de Jean-Pascal Fauchet, conservate­ur du musée Jean Aicard, l’atelier de Paulin Bertrand a été reconstitu­é à l’identique.
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(Photos VLP) Toutes les pièces de la maison abritent des oeuvres de Paulin Bertrand.

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