Var-Matin (Grand Toulon)

Marc Maury : « Une interview à chaud, pour un joueur, parfois c’est compliqué »

- RECUEILLI PAR CH.D.

C’est la figure tutélaire du tournoi. Les joueurs passent, lui reste. Fidèle au Court Rainier III (le Central) et à la Principaut­é, comme il l’est à Roland-Garros, Marc Maury, 66 ans, est ‘‘LA’’ voix qui compte. L’interview à la volée, dès la fin du match, c’est lui. La célèbre phrase pour le perdant, lui aussi. Hier, tandis que Sinner et Rune s’étripaient, on a joué, à notre tour, les Marc Maury.

Cette formule appliquée au perdant, ‘‘Je vous demande de raccompagn­er’’ elle vient d’où ?

Je l’ai initiée, car on encensait le vainqueur mais souvent, le perdant était un perdant magnifique. Je me suis dit qu’en sport il y a une éthique et qu’il faut la garder, où que ce soit.

Je me disais que le perdant valait mieux que de sortir par la petite porte. Même s’ils sont frustrés de la défaite, ils apprécient de sortir avec les applaudiss­ements.

Depuis combien d’années êtes-vous à Monte-Carlo ?

Le premier tournoi ici, pour moi, c’est . En , j’étais à Lyon, ils étaient venus voir ce qu’on faisait et ça leur avait plu.

Votre meilleur souvenir ?

Il y en a plein. Surtout quand un Français va en finale, comme Gaël en . Et puis toutes les victoires de Rafa Nadal. Moi, la première fois que je l’ai eu au micro, c’était en , il avait une wild-card.

Vous êtes-vous fait ‘‘rembarrer’’ parfois, par des joueurs ?

On ne m’a jamais refusé une interview, en revanche, parfois c’est compliqué parce que c’est une interview à chaud, pas évidente...

Votre joueur préféré ?

Oh, c’est dur ça... Disons que la relation que j’ai eue avec les trois grands est particuliè­re (Federer, Nadal, Djokovic). J’ai de bonnes relations avec tous, mais je n’ai pas de joueur préféré, comme je n’ai jamais eu d’idoles.

Est-ce qu’il y a, entre guillemets, des ‘‘têtes de con’’ sur le circuit ?

Il y en a, oui... Mais là aussi, je sors mon joker. Il y en avait plus avant... Un Marcelo Rios ici était très mal vu, il était impoli avec les joueurs, dans le vestiaire, partout. Soderling était pareil, pas très sympa... Monte-Carlo, c’est un copié-collé de Roland-Garros ?

Non ! Enfin, oui d’un point de vue sportif, mais non côté organisati­on. Beaucoup plus de choses ici sont très familiales. Roland, c’est un immense championna­t, ça dépasse donc le cadre de la conviviali­té.

Pour finir, vous êtes en CDI ou en CDD ici ?

(rires) C’est un renouvelle­ment permanent. Mais c’est du direct, on peut se prendre les pieds dans le tapis, donc rien n’est jamais gagné. Même si on a des contrats, il faut toujours faire attention...

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