Un chemin de la peur au sein de la vallée des Moulins ?
Les habitants du quartier toulonnais de la vallée des Moulins s’inquiètent toujours de la vitesse excessive pratiquée par certains automobilistes sur le chemin Barthélémy-Florent.
Le président du comité d’intérêt local l’avait présenté comme le « point chaud » de la réunion publique. Ça n’a pas loupé. Jeudi 11 avril, entre quelques problèmes de poulaillers et le sujet technique du débroussaillement, les habitants de la vallée des Moulins ont questionné les élus toulonnais sur la sécurisation du chemin Barthélémy-Florent. Une problématique de longue date, qui continue de faire causer au pied du Faron. Depuis plusieurs années, les riverains signalent les vitesses excessives des automobilistes sur cette voie limitée à 30 km/h, longue de 1,5 kilomètre et comprenant de nombreuses habitations autour, qui serait régulièrement utilisée en tant que raccourci. Ils pointent ainsi la dangerosité de ces
allures pour les piétons, ne disposant pas de trottoir. Pierre habite tout près de ce chemin. Applaudi pour
son intervention, il a pesté avec vigueur : « Les conducteurs n’en ont rien à faire de la réglementation de vitesse.
Le chemin devient, par certains jours, un véritable chemin de croix. L’an dernier, j’étais déjà intervenu pour demander s’il était possible de le rendre aussi inconfortable que le chemin de l’Uba. Rien n’a été fait pour l’instant. Le jour où il y aura des cadavres, on les mettra directement sur la voie, ça empêchera les imbéciles de continuer. »
« Je suis juste au niveau de tout ça et, au quotidien, c’est insupportable. Certains font des pointes de vitesse impressionnantes », nous soufflait récemment Eric, un autre riverain.
«Toutnesefait pas d’un coup »
Adjoint au maire en charge de la circulation, Albert Tanguy a lui rappelé que ce chemin « a fait l’objet de presque 600 000 euros de travaux depuis 2015 ». « Sur les endroits plus larges, on commence à avancer sur des créations de cheminement piétonnier, voire de trottoirs.
[...] Mais tout ne se fait pas d’un coup. Il faut tenir compte des habitations et des entrées de garage », a-til ajouté.
Pour limiter les excès de vitesse, la Ville avait aussi tenté de mettre en place quelques aménagements, comme des écluses. Sans grand succès. «Ilfautqu’on arrive à en trouver d’autres, mais ce n’est pas si simple »,
a affirmé le conseiller Benoît Pelletier.
« Pour l’incivilité de nos concitoyens, je ne pense pas qu’il y ait de solution miracle, malheureusement »,
concluait de son côté le président du CIL Saint-Pierre vallée des Moulins. Souhaitons tout de même que, l’an prochain, le vent ait déjà un peu tourné sur ce chemin.