Var-Matin (Grand Toulon)

À toute vitesse, Toulouse file en demie

 Toulouse va disputer sa sixième demi-finale de Champions Cup de rang après sa démonstrat­ion, hier, face à Exeter (64-26). Ils recevront les Harlequins.

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Accroché pendant une période, le Stade toulousain a ensuite lâché les chevaux pour étriller les Anglais d’Exeter (64-26), avec neuf essais inscrits, et rallier les demifinale­s de la Champions Cup pour la sixième fois d’affilée. Ce sera la 16e fois que les Toulousain­s atteignent le dernier carré sur la scène européenne. Un record qu’ils étrenneron­t le 5 mai au Stadium face à d’autres Anglais, ceux des Harlequins, qualifiés la veille sur la pelouse de Bordeaux-Bègles (42-41), là aussi après un festival d’essais (douze, six chacun). Toulouse, seul rescapé français en demie de cette Champions Cup, partira une nouvelle fois favori, en se rappelant que les hommes d’Ugo Mola ont facilement dominé ce même adversaire à Twickenham (47-19), en décembre dernier lors de la phase de groupes.

Si le réalisme offensif dont ils ont fait preuve est à tout le moins impression­nant, il s’est surtout produit après une première période compliquée, quand Exeter, décomplexé en attaque, a acculé à plusieurs reprises le Stade toulousain dans son camp, lequel s’en est trouvé très souvent pénalisé. Pour sa troisième titularisa­tion consécutiv­e après huit mois d’absence, à la suite de sa grave blessure à un genou, Romain Ntamack avait pourtant idéalement lancé les siens sur la première incursion toulousain­e (7-3, 8e).

Exeter a entretenu le doute

Mais, réduit à quatorze après le carton jaune de Peato Mauvaka, le quintuple champion d’Europe a laissé des espaces et le troisième ligne Ethan Roots d’en profiter pour donner six points d’avance aux siens (7-13, 17e).

C’est le troisième ligne Jack Willis, l’Anglais de Toulouse, qui a

finalement remis le champion de France en titre sur les bons rails, d’un essai en force permettant de rejoindre les vestiaires avec une courte avance (17-16).

Sur quoi, Toulouse est revenu avec d’autres intentions, pour se montrer enfin à la hauteur de l’enjeu, assommant l’adversaire avec quatre essais en dix minutes.

Titularisé à l’arrière, l’internatio­nal écossais Blair Kinghorn, a allumé la mèche (48e), puis l’indispensa­ble centre Tongien Pita Ahki (29-19, 53e) a ensuite définitive­ment libéré des Toulousain­s redevenus intraitabl­es.

« Les joueurs ont réalisé un match incroyable. En demi-finale, il faudra faite attention aux Harlequins qui marquent entre 30 et 40 points par match »

Doublés de Kinghorn, Akhi et Mallia

Kinghorn y est allé d’un doublé (53e, vingt points pour lui) et le meilleur passeur de la compétitio­n, Antoine Dupont, a participé à la fête en inscrivant le sixième essai rouge et noir (43-19, 58e), avant de céder sa place à Paul Graou. Exeter a ensuite à peine pu sauver l’honneur par Wimbush (62e), que Juan Cruz Mallia, deux fois (67e, 79e), et Akhi (75e) auteur d’un doublé lui aussi, se sont employés à alourdir la note.

« On est en demie ! On est en demie ! », entonnait depuis longtemps le stade Ernest-Wallon nullement rassasié par les neuf essais inscrits par leur équipe en démonstrat­ion durant la dernière

demi-heure. « Exeter nous a poussés dans nos derniers retranchem­ents, il faut saluer leur performanc­e, reconnaiss­ait le manager Ugo Mola. Onasurégle­r le problème du jeu au sol en seconde mi-temps et le fait de marquer assez vite nous a facilité la tâche ensuite. On savait que le troisième quart-temps serait compliqué pour eux et on a senti que l’on prenait le dessus. Les joueurs ont réalisé un match incroyable mais il faudra régler quelques détails, notamment la discipline car nous avons été pénalisés sept fois en première mitemps et c’est trop à ce niveaulà. Il faudra faire attention aux Harlequins, une équipe qui marque entre trente et quarante points par match. »

Dans quinze jours, ce sera au Stadium, réservé aux plus gran- des occasions, que les Toulousain­s tenteront de poursuivre leur marche triomphale vers Londres, lieu de la finale le 25 mai prochain.

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Le troisième ligne anglais de Toulouse, Jack Willis, a remis son équipe sur la bonne vague quand ça tanguait hier.

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