Ils ont vaincu l’eau glacée
Le Swimrun-Man qui s’est tenu dimanche aux Salles-sur-Verdon a rassemblé 450 athlètes venus de France et de l’étranger. Un couple franco-suisse a remporté l’épreuve reine de 46,40 km.
Après le départ des concurrents, dimanche matin, l’organisateur de la manifestation Loïc Arnould nous confiait que le niveau était très élevé cette année et que l’épreuve devrait révéler de belles surprises. Il ne s’est pas trompé.
Après le départ de la place SainteAnne aux Salles-sur-Verdon, les participants sont sortis du village, ont traversé les bois pour arriver très rapidement sur les rives du lac de Sainte-Croix. La première mise à l’eau a eu lieu dans une eau glaciale entre 10 et 12°, entretenue par le vent puissant qui avait soufflé la veille.
Trois parcours différents
Ce premier contact a été fatal pour plusieurs concurrents qui ont abandonné. Certains étaient à la limite de l’hypothermie, mais les services de secours de la sécurité civile ont géré au cas par cas les situations plus ou moins délicates. Trois parcours différents étaient proposés aux concurrents : le Swimrun-Man Classic de 20,20 km, le Swimrun-Man Half de 35,80 km et le Swimrun-Man Ultra de 46,40 km, réputé pour être l’un des plus durs au monde. La course est passée par plusieurs communes du Var et des Alpesde-Haute-Provence, sur les deux rives du lac.
Dans l’épreuve reine, le premier des vingt binômes classés à franchir
la ligne d’arrivée, a été celui d’Alexis Charrier et Sabrina Rapelli. Cette équipe mixte, qui a damé le pion aux meilleurs duos d’hommes, est arrivée une bonne demi-heure en avance par rapport aux prévisions.
Entraînements 5 à 6 jours par semaine
Malgré la fatigue et les frissons qui secouaient leurs corps, ils ont très gentiment accepté de répondre à nos questions, avec le sourire et beaucoup d’humilité. « Ce Swimrun-Man était particulièrement dur et nous avons eu très froid, mais nous sommes toujours ravis de courir et de nager dans ces paysages
merveilleux qu’offre le Verdon, c’est magique !, apprécie Alexis. Nous venons pour la quatrième fois ici et nous reviendrons assurément ».
Sabrina est enseignante et habite du côté italien de la Confédération helvétique avec Alexis, un ingénieur français. « Nous sommes en couple dans la vie et partenaires sur cette compétition, ce qui est plutôt pratique pour gérer nos plannings. Nos horaires professionnels coïncident plutôt bien ce qui nous permet de nous entraîner en duo. Pour prétendre participer à ce genre de compétition, nous nous entraînons 5 à 6 jours par semaine. Cela peut-être le matin tôt, le soir après
le travail et le week-end bien sûr ». « L’épreuve est d’un niveau technique que je n’avais jamais rencontré auparavant », a déclaré un autre participant. Nous avons suivi les concurrents des différentes épreuves tout au long de la journée dans des endroits magiques d’une beauté sauvage et dans une nature protégée, au coeur du Parc naturel régional du Verdon. Tous les concurrents dont nous avons pu recueillir les impressions à l’arrivée ont été unanimes : « Les paysages sont grandioses, le parcours est très technique et l’effort intense. Il a fait très froid lorsque nous étions dans l’eau, puis quand nous en ressortions, mais l’organisation est au top. »
Les bénévoles ont accueilli les derniers concurrents, qui avaient plusieurs heures de retard sur les
premiers, sous des tonnerres d’applaudissement et des ola très démonstratives.