Var-Matin (Grand Toulon)

Swan Rebbadj, le réveil d’un géant

Quatre mois après son retour de blessure, le deuxième ligne semble tout proche de retrouver son meilleur niveau. Une excellente nouvelle pour le RCT.

- PIERRICK ILIC-RUFFINATTI

Au moment de détailler les profils en deuxième ligne à Toulon, on adore parler des charges du tank Brian Alainu’uese, de la capacité à mettre de l’intensité et à répéter les tâches de Matthias Halagahu. Et évidemment, on se délecte à évoquer l’agressivit­é d’un David Ribbans jamais avare quand il s’agit de brasser de la viande et de faire rugir Mayol. Mais depuis un mois, on redécouvre également avec grand plaisir le marathonie­n Swan Rebbadj. Car s’il a connu toutes les peines du monde à revenir de sa rupture des ligaments croisés du genou droit subie en avril 2023, le môme de Port-de-Bouc semble tout proche de retrouver son meilleur niveau.

« Swan savait que ça allait être dur »

La lumière au bout du tunnel ?

« Swan a connu une blessure importante, a beaucoup travaillé, s’est développé physiqueme­nt… Mais ce n’est pas seulement parce que tu es revenu à la compétitio­n que tu es arrivé, expliquait Pierre Mignoni au sujet de la difficulté qu’a rencontré son deuxième ligne à recouvrer la pleine possession de son talent.

Swan savait que ça allait être dur, il s’est beaucoup entraîné mais n’a pas beaucoup joué, car il n’était pas encore au niveau de pouvoir jouer. » Ce qui explique que, depuis son retour à la compétitio­n fin décembre, l’internatio­nal tricolore (29 ans, 3 sélections) n’a joué « que » huit rencontres. Suffisant pour lui permettre de retrouver confiance en son genou droit ? Son entrée contre

le Stade toulousain au Vélodrome a en tout cas semblé sonner le réveil du géant (2,02 m). Avant que son match plein contre La Rochelle (où on l’a vu porter le ballon, plaquer et même gratter) ne finisse de confirmer son retour au premier plan.

« Aujourd’hui, il est très bien, il est libéré, il est combattant. Il a fait de très belles entrées en jeu. Il faut qu’il continue, poursuivai­t le coach toulonnais. Il a des objectifs individuel­s et sait ce que l’on attend de lui. Alors il s’est fixé un plan avec les préparateu­rs physiques, ils ont fait un super boulot et aujourd’hui ça paie. »

Car depuis son retour, c’est un tout nouveau Swan Rebbadj que redécouvre le groupe. Puisque s’il apparaît toujours aussi aérien et mobile, le joueur a également profité de sa convalesce­nce pour devenir (beaucoup) plus dense.

« On retrouve le vrai Swan »

« Il a pris du muscle, souriait de son côté Charles Ollivon. Avant, dès qu’il faisait un match, il perdait cinq kilos ! C’est véridique. Mais désormais il s’est étoffé et j’ai l’impression que ça tient. C’est la première fois

dans sa carrière, mais il s’est épaissi. »

De quoi transforme­r ce pur numéro 4 en potentiel numéro 5 ? Il ne fait en tout cas aucun doute que s’il retrouve son foncier, et qu’il continue à développer sa capacité de porteur et de gratteur, Swan Rebbadj pourrait rapidement redevenir indispensa­ble aux yeux de Pierre Mignoni. De quoi donner le sourire à son coéquipier. « Il est vraiment de retour et on redécouvre l’étendue de son talent. On retrouve le vrai Swan. Ça fait vraiment plaisir. »

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Depuis son retour de blessure, Swan Rebbadj a été titulaire à « seulement » quatre reprises sur ses huit apparition­s. Dingue pour le deuxième ligne qui, lors des quatre dernières saisons, avait démarré 85 des 98 matchs auxquels il avait participé.
(Photo Florian Escoffier) nd Depuis son retour de blessure, Swan Rebbadj a été titulaire à « seulement » quatre reprises sur ses huit apparition­s. Dingue pour le deuxième ligne qui, lors des quatre dernières saisons, avait démarré 85 des 98 matchs auxquels il avait participé.
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