Le gratin mondial de l’Endurance en piste
Entamée à fond hier, la répétition générale du championnat du monde d’Endurance, avec les nouveaux protos Porsche, Audi et Toyota, se poursuit ce samedi en public. Entrez, c’est gratuit !
Ils sont revenus. Ils sont tous là... ou presque. Avant de partir rouler des mécaniques autour du globe, de Silverstone (17 avril) à Bahreïn (19 novembre) en passant par SpaFrancorchamps, Le Mans, le Nürburgring, Mexico, Austin, Fuji et Shanghai, les acteurs du championnat du monde d’Endurance, alias le FIA-WEC, révisent leurs gammes durant deux jours sur la piste d’un Prologue désormais bien enraciné en terre varoise. Top départ hier matin pour ces 17 heures du Castellet (10 h vendredi, 7 h samedi) qui rassemblent pas moins de 29 des 33 concurrents attendus sur la grille de l’épreuve d’ouverture, le mois prochain, outre-Manche. L’occasion d’abord, et surtout, de voir une pre- mière fois face à face les géants Porsche, Audi et Toyota fourbissant leurs armes en prévision du nouveau remake à venir de la « guerre des trois ».
Continuité...
À tout seigneur, tout honneur : remonté sur le toit du monde l’an dernier à la faveur d’un retentissant carton plein (titres WEC pilo- tes et constructeur assortis de la victoire majuscule aux 24 Heures du Mans), Porsche a décrété d’emblée la mobilisation générale avec deux voitures et six pilotes en action, contrairement à ses rivaux qui concentrent leurs efforts sur un seul prototype ici. Si elle étrenne une nouvelle livrée, la 919 Hybrid pilotée notamment par Mark Webber et Romain Dumas s’inscrit dans le prolongement de la version 2015 : même structure de châssis et même architecture du groupe propulseur associant un moteur V4 2 litres turbo et une batterie lithium-ion pour stocker l’énergie électrique issue de deux systèmes de récupération différents (freinage sur l’essieu avant et gaz d’échappe- ment). L’essentiel du travail hivernal a en fait porté sur la réduction des poids des composants et sur l’amélioration du train avant.
...et changements
Il en va tout autrement dans le camp des anneaux où la R18-Spec 2016 (moteur V6 turbo-diesel 4 litres) reçoit plusieurs nouveautés afin de reprendre le dessus : sys- tème hybride (batterie), monocoque, pack aéro... Même ambition et même (r)évolution chez Toyota : tombée de haut en 2015, la TS040 à moteur V8 atmosphérique et super-condensateur cède la place à une TS050 propulsée par un V6 2,4 litres bi-turbo et des batteries. « Le changement ne se limite pas à cela puisque toutes les parties de la voiture sont modifiées » , précise Pascal Vasselon, le directeur technique français. « C’était une obligation pour nous, car on s’est fixé comme objectif minimum de revenir dans le match, à la pointe du combat. » Les autres catégories ? Comme d’habitude, elles ne manquent pas de piment, autant à l’étage LMP2, (Alpine, Oreca, Ligier...) que côté GTE, où les très attendues Ford GT (voir ci-dessous) et Ferrari F488 sont enfin entrées en piste. Savoureux cocktail à consommer sans modération aujourd’hui, puisque le second acte (roulages de 9 h à 13 h, puis de 14 h à 17 h) est ouvert gratuitement au public. Qu’on se le dise...