Le patron de la pizzéria Pinocchio incarcéré
Le patron de la pizzeria «Le Pinocchio», à Bandol, a été incarcéré mercredi, pour avoir installé illégalement sa terrasse. Jugé l’après-midi, il a également été condamné pour bris de scellés
Vingt mètres de terrasse, vingt-huit chaises et quatorze tables installées sans autorisation sur le domaine public et un restaurateur écroué pour purger une peine de sept mois d’emprisonnement. L’addition a été salée, cette semaine, devant le tribunal correctionnel de Toulon pour Jean Muller, patron de la pizzeria « Le Pinocchio » à Bandol, qui avait dépassé les bornes des limites, entre le 17 décembre 2015 et le 12 avril 2016, en installant sans autorisation municipale sa terrasse. Jusqu’alors, les six procèsverbaux dressés n’avaient eu aucun effet.
« J’ai un contentieux avec la mairie»
Le 3 mai, lors d’un énième contrôle de la police nationale, des scellés ont finalement été posés sur les tables et chaises, avec interdiction de s’en emparer. En déplacement au moment des faits à Paris, le responsable est passé outre. Dans la soirée, il a contacté le commissariat en indiquant la réinstallation du matériel. « Je leur ai dit que je me présenterais le 4 mai pour être placé en garde à vue », a-t-il indiqué à Mme Krummenacker, la présidente du tribunal devant lequel il était jugé pour « bris volontaire de scellés ». À l’audience, il n’a d’ailleurs pas contesté les faits. « J’ai un contentieux avec la mairie depuis des années par rapport au manège, alors depuis, on fait pression sur le restaurant. Les restaurants autour de moi ont des autorisations et pas moi.» Il relève toutefois avoir bénéficié d’une autorisation en 2015. Il est par ailleurs fait mention, lors des débats, de six condamnations figurant au casier judiciaire du mis en cause (travail dissimulé, pratiques commerciales trompeuses…).
Condamné en
La dernière inscription prononcée en 2014 est de quatre mois de prison pour vente à la sauvette. Condamnation qui sera mise à l’exécution le 15 juin au matin, quelques heures seulement avant la comparution devant le tribunal correctionnel (lire ci-contre). Dans ses réquisitions, la représentante du parquet a sollicité six mois de prison ferme. Le tribunal a prononcé une peine de trois mois d’emprisonnement. Détenu pour une autre cause (la vente à la sauvette), le prévenu a rejoint la prison de La Farlède pour purger sa peine.
P. POLETTO