Un besoin vital d’espace...
S’ils n’étouffent pas encore, les viticulteurs de l’appellation Côtes de Provence sont inquiets. La raison : l’urbanisation galopante et la disparition des terres agricoles. Leur président Eric Pastorino l’affirme : « Dans chaque plan local d’urbanisme, des terres classées en AOC deviennent constructibles ». Or pour les producteurs de vins varois, il est vital de pouvoir maintenir, sinon développer le potentiel de production. « L’idée n’est pas de passer à millions d’hectolitres (nous ne pourrions sans doute pas les écouler), mais de maintenir la production autour du million. Et de pouvoir disposer de volumes suffisants pour répondre à la demande de notre clientèle », explique Eric Pastorino. Un développement raisonnable qui passe par la reconquête des forêts. Dans le département le plus boisé de France, c’est apparemment la seule piste identifiée par les viticulteurs. Ces derniers, qui critiquent la superposition des contraintes environnementales frappant % de l’aire d’appellation Côtes de Provence, ne cachent pas leurs intentions. « L’enjeu pour nous est clairement la reconquête des milieux boisés. On travaille pour qu’il n’y ait plus d’espace boisé classé dans la zone d’appellation », déclare Nicolas Garcia, le directeur du syndicat des Côtes de Provence. Eric Pastorino se veut rassurant : « L’idée n’est pas de supprimer la forêt. Mais nous sommes des entreprises économiques, pas de simples jardiniers de l’espace. Nous avons besoin de nous développer ».
P.-L. P. Goûtez aux saveurs inédites d’une cuisine «ethnico contemporaine» péruvienne au sein de notre nouveau restaurant 1K