La ville de Philadelphie instaure une taxe sur les sodas et boissons sucrés
Le gouvernement croate est tombé, hier , un échec cinglant pour les nationalistes du HDZ après cinq mois aux affaires marqués par des polémiques sur le virage à droite de ce membre de l’Union européenne. « Je crois que les citoyens attendent un nouveau scrutin », a réagi le Premier ministre Tihomir Oreskovic, ans, après le vote au Parlement d’une motion de défiance. Le vote a été sans appel : avec voix contre et deux abstentions, ce gouvernement éphémère, né de longues et laborieuses tractations, est tombé sans coup férir. Il laisse en héritage une image troublée et des controverses répétées, entre exaltation des valeurs traditionnelles, nationalistes et catholiques, et accusations d’avoir voulu relativiser les crimes commis par le régime oustachi pro-nazi durant la Deuxième Guerre mondiale. La nomination comme ministre de la Culture d’un historien accusé de révisionnisme, Zlatko Hasanbegovic, avait choqué en Croatie comme à l’étranger. La communauté juive comme la minorité serbe avaient boycotté en avril une commémoration à Jasenovac, « l’Auschwitz croate », pour protester contre ce qu’elles percevaient comme une « dérive droitière » et une tendance générale à relativiser les crimes oustachis. Homme d’affaires croato-canadien dépourvu d’expérience politique, Tihomir Oreskovic n’était plus soutenu que par la formation de centre-droit Most. Sa chute ne faisait plus guère de doute depuis qu’il avait perdu le soutien du HDZ, principal parti de la très fragile coalition au pouvoir. La démission mercredi du vice-Premier ministre Tomislav Karamarko, président du HDZ, a été le coup de grâce. Philadelphie a voté, hier, une taxe sur tous les sodas et boissons sucrées, devenant la première grande ville américaine à prendre une telle mesure. La taxe, combattue depuis des mois par l’industrie du soda, sera de 0,51 dollar par litre de soda et autres boissons sucrées, y compris celles basses calories, à l’exception de celles composées d’au moins 50 % de lait ou de fruits frais. La mesure, qui concerne tous les revendeurs, commerces et restaurants, prendra effet en janvier 2017. La mesure ne peut qu’améliorer la santé d’une ville de 1,5 million d’habitants, la cinquième plus grande des Etats-Unis, où plus de 68 % des adultes et 41 % des enfants sont en surpoids ou obèses. L’idée d’une telle taxe avait été rejetée dans le passé deux fois à Philadelphie (Pennsylvanie, est). Mais le nouveau maire démocrate Jim Kenney avait cette fois évité de parler de santé, et préféré expliquer que les 91 millions de dollars annuels que devrait rapporter cette taxe seraient principalement utilisés pour offrir des milliers de places supplémentaires dans les écoles maternelles et financer les centres de loisirs et aires de jeux. Le lobby des sodas avait dépensé plusieurs millions de dollars pour essayer de faire échouer le projet. « Les taxes discriminatoires envoient un mauvais message aux consommateurs », a estimé ce jeudi dans un communiqué l’American Beverage Association, dont font partie Coca-Cola et Pepsi-Cola. Une seule autre grande ville a imposé une taxe sur les sodas aux Etats-Unis, Berkeley, 120 000 habitants, en Californie, à hauteur de 38 cents par litre, en novembre 2014. Des dizaines de propositions similaires dans d’autres villes ont été rejetées.