La trêve en Syrie mise à mal par des raids du régime
Une nouvelle trêve temporaire dans la métropole dévastée d’Alep en Syrie a été battue en brèche, hier, par des raids du régime sur les quartiers rebelles, quelques heures après l’annonce par la Russie de son entrée en vigueur. De telles trêves temporaires dans Alep, ville divisée du nord de la Syrie en guerre, ont été régulièrement annoncées ces derniers mois, avant que le front ne s’embrase à nouveau. Les habitants sont victimes d’un côté des frappes du régime et, de l’autre, des tirs de roquettes des insurgés sur les quartiers gouvernementaux. La Russie, alliée politique et militaire du régime de Bachar al-Assad, a annoncé l’entrée en vigueur de la dernière trêve à partir de ce jeudi à minuit et pour 48 heures, afin selon elle de « réduire le niveau de violence » dans la ville meurtrie. Mais l’annonce russe a cette fois provoqué des grincements de dents à Damas, une source proche du régime affirmant qu’il s’agit d’un « cessez-le-feu conclu de connivence » avec les Etats-Unis qui eux soutiennent l’opposition à M. Assad. Profitant des quelques heures de répit le matin, les habitants du secteur rebelle ont pu pour la première fois depuis le début du mois de jeûne musulman du ramadan, faire leurs achats. Mais l’après-midi, des barils d’explosifs ont été largués par l’aviation du régime sur les quartiers rebelles. Le recours à cette arme destructrice et qui tue de manière aveugle est dénoncé par l’ONU.