Var-Matin (La Seyne / Sanary)

KTM  Super Duke GT : tourisme de l’extrême

Le nouveau modèle Grand Tourisme de chez KTM réclame un gros coeur et une excellente condition physique pour déployer tout son éventail de talents

- PAR MAXIME FONTANIER / SOPRESS

La marque autrichien­ne KTM est réputée pour le caractère mécanique entier de ses machines, qui offrent toutes un excellent rapport poids/puissance. Alors quand un nouveau modèle de grand tourisme fait son apparition, on reste méfiant. D’autant que les deux lettres GT sont précédées de l’appellatio­n Super Duke. Étroitemen­t dérivée de la bestiale Super Duke R, la version GT conserve le même châssis et le même bicylindre de 1 301 cm3. Ce dernier a été modifié pour répondre aux normes Euro 4, mais délivre tout de même 173 ch pour seulement 205 kg à vide. Autant dire qu’il vaut mieux disposer d’un casque intégral bien attaché avant de grimper au guidon de cette moto, dont la position de conduite sur l’avant s’apparente plus à celle d’une pistarde que d’une voyageuse. Pour se distinguer du roadster dont elle est dérivée, cette Super Duke GT reçoit un pare-brise réglable manuelleme­nt, un réservoir majoré de 23 litres et une boucle de cadre arrière renforcée permettant d’arrimer deux valises latérales (proposées en option à 785 €). Ces dernières offrent assez de place pour loger un casque intégral mais ne sont étudiées que pour rouler jusqu’à 180 km/h. Ne riez pas car avec la Super Duke GT, cette vitesse prohibée est atteinte d’un simple mouvement de poignée. Rugueux à bas régime, le moteur vous assène un énorme coup de massue en plein front pour ne cesser de pousser qu’au delà de 10 000 tr/mn. Un vrai missile qui ne demande qu’à se lever vers le ciel jusqu’en quatrième. Heureuseme­nt, le freinage et le châssis sont calibrés en conséquenc­e et toutes les commandes offrent une précision chirurgica­le. La Super Duke dispose aussi d’un antipatina­ge, d’un ABS avec capteur d’angle et même de l’aide au démarrage en côte. Les suspension­s pilotées proposent trois types de réglages mais restent trop ferme à faible allure, même dans le mode Confort, qui génère par ailleurs des mouvements de pompage sur les ondulation­s. Enfin, faute d’être une voyageuse douillette, la Super Duke GT offre une bonne autonomie grâce à sa consommati­on de 7,5 l/100 km, plutôt raisonnabl­e pour un avion sans ailes.

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Étroitemen­t dérivée du roadster Super Duke  R, la version GT est tout aussi bestiale et pas plus confortabl­e.

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