Vous le connaissez !
Le match contre la Turquie aurait pu être beaucoup plus chaud si Gérard Piqué n’avait pas donné la victoire à l’Espagne contre la République Tchèque à la 87e minute (1-0). Déjà très tranquille sur la pelouse de Toulouse, avec ce succès d’entrée, la Roja peut affronter les Turcs en pantoufles. D’ailleurs hier soir à Nice, c’est en claquettes-chaussettes qu’ont débarqué en conférence de presse Juanfran et Sergio Busquets. Une sérénité bienvenue après l’élimination prématurée lors du dernier Mondial au Brésil et le scandale sexuel qui frappe le gardien De Gea1. « Nous savions que perdre ou faire un nul aurait amené des doutes comme lors de la dernière Coupe du Monde au Brésil. Mais avec cette victoire, la situation est bien meilleure », confirmait Busquets. Les joueurs de Fatih Terim, qui ont chuté contre la Croatie (1-0), ont eux, déjà gâché une première cartouche. Dans ce groupe dit “De la mort”, les coéquipiers d’Arda Turan savent que tirer à côté ne pardonne pas. Ne pardonne plus. Et bien que les quatre “meilleur troisième” obtiendront un billet pour les huitièmes, les Turcs sont déjà dos au mur. Relever la tête contre l’Espagne, c’est un peu comme réparer un vase cassé avec de gants de boxe. « Dans ce genre de tournoi, la priorité est de rester en course, avec un nul vous gardez une chance de vous qualifier car il reste un troisième match » calculait le sélectionneur turc. Une posture qui ne trompe personne du côté espagnol. « Je ne pense pas qu’ils viendront pour défendre », assurait le latéral Juanfran. Ils vont chercher à nous disputer la possession du ballon. » « Vous savez, je connais bien les Turcs ; ils sont courageux et osent toujours. Ils seront prêts pour la bataille », confirmait le sélectionneur espagnol Vicente del Bosque qui a entraîné une saison le Besiktas Istanbul. La maîtrise affichée contre les Tchèques fait de l’Espagne un prétendant sérieux à la victoire finale. Mais chez les Ibères, cela ne tourne pas à l’obsession. « Beaucoup disent que nous sommes favoris. Mais vous savez nous respectons tout le monde. Il n’y a qu’une seule équipe qui soulève le trophée, philosophait Busquets. Essayons déjà d’aller le plus loin possible ». Preuve qu’en crampons, ou en claquettes, les Espagnols ne paniquent jamais.
FABIEN PIGALLE Vicente del Bosque, sélectionneur de l’Espagne.
Il est beau gosse et se plaît à écouter chanter sous la douche sa compagne : une certaine Shakira. Oui, oui, Gérard Piqué partage depuis la vie de la célèbre chanteuse colombienne. Ils sont parents des petits Milan et Sasha. Vous l’aurez compris, question réussite, Piqué joue sur tous les terrains. En , il lance avec son père une entreprise de Jeux vidéos Kerade Games. Le boss de la défense du Barça se fait également respecter au bureau. Après chaque entraînement, il rejoint les locaux de son entreprise. « Sur le terrain je suis impliqué, j’ai des choses à faire alors qu’au bureau, je vois tout de haut, je supervise », confiait-il récemment à L’Equipe.fr. A ans, le garçon n’a jamais tourné en rond. Formé au Barça, à ans, il prend ses clics et ses clacs direction Manchester United histoire de muscler son jeu. Après trois saisons passées aux côtés de Sir Alex Ferguson (il est prêté un an à Saragosse), il revient au Barça en et s’impose comme l’un des meilleurs défenseurs du monde. Si l’Espagne n’a encaissé que trois buts lors des éliminatoires, il n’y est pas pour rien. Piqué le Catalan a un palmarès long comme le bras : ligues des champions, titres de champion, une coupe du monde et un Euro. Alors heureux ? FAB.P.
M et BeIn