Un dock flottant, comment ça marche ?
Si l’esthétique pour le moins originale du dock vous a tapé dans l’oeil, oubliez toutefois l’idée d’en acheter un. Outre son prix élevé, la grosse « bête » bleue flotte, certes, et peut même prendre la mer… mais seulement à l’aide d’un remorqueur. Elle n’est équipée d’aucun système de propulsion, ni d’ailleurs de la moindre commodité pour naviguer.
Un plongeur pour «caler» les yachts
Pour le reste, ses mensurations en font bien un engin impressionnant. Celui-ci mesure 59 mètres de long pour 20 mètres de large, et 5 mètres de tirant d’eau. Côté capacité de levage, accueillir les navires de 1000 tonnes semble largement à sa portée. Le principe est (relativement) simple. A l’aide d’un système de ballasts (réservoirs remplis ou vidangés) activé par des pompes, le dock s’immerge pour y faire entrer le navire. Puis une fois celui-ci posé sur la ligne de tins (voir photo), la structure peut de nouveau s’élever au-dessus de l’eau pour mettre le bateau à sec. La manoeuvre nécessite toutefois « une équipe d’environ huit personnes », explique Eric Taurel, chef de projet. Outre Dimitri, le dock master (sorte de capitaine à dock), un plongeur est par exemple nécessaire pour caler le navire au centimètre près. D’autres techniciens s’occupent d’adapter la gîte. Il ne s’agirait pas d’égratigner des super-yachts qui valent parfois quelque 100 millions d’euros. Pour l’instant, un seul bateau a pu tester le Foselev Mac Jip :le Castor 2, navire support de Foselev dont les 49 mètres d’acier avaient besoin d’un grand carénage. Et devinez quoi? Tout s’est bien passé.