Un taux très faible de complications
C’est au CHU de Bordeaux qu’ont été implantés les premiers patients français, sous l’égide du Dr Philippe Ritter, rythmologue, et président de Cardiostim, le congrès international dédié aux troubles du rythme cardiaque. « Le début de la conception des mini-stimulateurs cardiaques remonte à . Le tout premier patient a été implanté en Autriche en décembre et c’est en février suivant que nous avons commencé à les utiliser à Bordeaux. Depuis le lancement de ces nouveaux appareils, plus de personnes ont été implantées dans le monde. Dès le début, on a remarqué un très faible taux de complication (pas d’infections, pas de déplacements), en deçà de ce que l’on observait avec les stimulateurs cardiaques classiques. » L’avantage des minipacemakers, implantés chez les patients dont le coeur est trop lent, résiderait notamment dans le fait qu’ils peuvent convenir à des profils très différents: «Ungarçonde ans, comme un homme de ans. » Seule obligation: « Ils doivent voir leur cardiologue tous les six mois pour un contrôle. Et lorsque l’appareil arrive à épuisement, soit on opte pour un nouveau mini-stimulateur, soit on repart sur un stimulateur conventionnel. Sachant que dans ans, les progrès auront été considérables alors on pourra peut-être proposer encore autre chose. » Les contre-indications à l’implantation d’un minipacemaker ne concerneraient que peu de cas: « Les personnes présentant une impossibilité mécanique, liée, par exemple, à la présence d’une prothèse entre l’oreillette droite et le ventricule droit ou d’un clip cave (un dispositif mis en place dans la veine pour empêcher la migration d’un caillot, Ndlr) ou présentant des tissus cardiaques très fragiles. L’utilisation d’un cathéter peut, dans ce cas, rendre dangereuse la procédure. » À l’instar du Pr Saoudi du CHPG de Monaco, le rythmologue bordelais craint que la mise en place du remboursement par la Sécurité sociale française ne prenne plusieurs années. Autant de temps pendant lesquels les patients continueront à être équipés de pacemakers classiques – qu’on se rassure – tout aussi efficaces que la dernière génération de stimulateurs cardiaques.