Mal mené ?

« La France ne convainc pas ». C’était le titre donné jeudi par Igli Tare, le directeur sportif de la Lazio dans l’Equipe. « On ne s’est pas rassuré », avançait René Marsiglia dans nos colonnes. Et cela vous étonne vraiment ? Quand on confie les rênes de la sélection nationale à un simple “porteur d’eau”, il ne faut pas s’attendre à ce qu’elle soit bénite. Les deux succès tenaient du miracle et Deschamps n’y était sûrement pour pas grand-chose. Non, il aurait mieux fallu donner les clés de l’Equipe de France à un véritable créateur. Un homme charismatique. Cantona par exemple. Lui, c’est un showman. Un homme de théâtre, de cinéma. Et en plus un battant. Plutôt que de faire un bras d’honneur, il aurait conseillé à Pogba de faire un kung-fu kick, comme lui, il y a 21 ans. Comme les volleyeurs (team Yavbou), son équipe aurait rapidement gagné un surnom. “Touche pas à mon pote”, ça aurait eu de la gueule. Et sur le terrain, n’en parlons pas. Benzema, Ben Arfa, Nasri, Ribéry, Payet et Valbuena. Tous alignés ensemble. Un vrai concours de dribbles. Thauvin et Cabella auraient même pu postuler. Avec le King, pas de problème générationnel. Les jeunes écoutent du rap révolutionnaire, quand “Canto” conseille aux citoyens de mettre à genoux les banques. Et puis, le Marseillais a un palmarès qui parle chez les Bleus. L’Euro 1992 où le Danemark nous a renvoyés dès les poules, le fameux match contre la Bulgarie qui nous a privés du Mondial 1994, il était là. Deschamps, lui, n’a fait que soulever en premier la Ligue des champions 1993, le Mondial 1998 et l’Euro 2000. On s’arrête là, la liste est trop longue. Ensuite, il a conduit Monaco en finale de la Ligue des champions, la Juve en Serie A et Marseille vers des titres que la ville attendait depuis 17 ans et le départ de DD. Un dernier détail, c’est toujours bien de se pencher sur l’histoire avant de faire un choix crucial. Le bilan du dernier génie footballistique à la tête des Bleus est éloquent. Platini et l’Euro 1992 en Suède, ce sont de beaux souvenirs non ?