Cette fois, Guirado espère piquer
Trente-quatre ou trente-cinq feuilles de match depuis le début de cette interminable saison... L’international Guilhmen Guirado ne les compte plus. Depuis qu’il est professionnel, il s’entraîne pour vivre de tels moments, pour jouer ces matches couperets au parfum si particulier. Ce n’est donc certainement pas aujourd’hui qu’il va commencer à se plaindre. Bien au contraire. S’il fallait disputer encore trois ou quatre matches, le capitaine toulonnais le ferait. « Sans problème », ajoute-t-il pour montrer mieux encore sa farouche détermination.
Un Catalan espéré en Catalogne
« Les Montpelliérains ont mis du temps à se mettre en route, reconnaît le talonneur. Mais l’apport de Steyn, notamment, leur a vraiment fait du bien. Il y a trois semaines, on a eu l’occasion de toucher du doigt la qualité, la force et la puissance de cette équipe. On sait les erreurs à éviter demain (ce soir). On s’est déjà frotté à ce redoutable adversaire. » Guilhem et ses coéquipiers espèrent bien que, cette fois-ci, ce sont eux qui piqueront. Il n’a pas oublié qu’après être revenus à deux points lors du match retour (2018), les Toulonnais ont chargé, notamment en mêlée. Il ne parle pas pour autant de revanche, simplement de confrontation éliminatoire. « Ces deux demi-finales sont délocalisées, comme on le voit depuis quelques années déjà (Toulouse, Nantes, Lille, Bordeaux). Rennes est un peu excentré, les supporters ne seront probablement pas très nombreux. Mais l’enjeu est tel que la motivation sera à son maximum », confirme encore le Catalan qui rêve, sans l’avouer, de voir Barcelone dans une semaine. Guilhem Guirado, qui sait « couper du rugby » auprès de sa famille, s’est toujours entraîné dur, très dur, avec des préparateurs physiques compétents. « Si j’ai pu connaître quelques coups de mou, j’ai toujours su me remettre en question. » Alors après la Coupe du monde, le marathon des 26 matches de la phase régulière ou encore l’aventure européenne, ce fer de lance du pack, mentalement solide, veut montrer une fois encore qu’il est en pleine santé. Prêt à renverser la montagne du « LangueBok ». P. M.