Un trio infernal
La France, passée de logorrhées impuissantes à des minutes de silence permettant aux ministres de se taire quand ils n’ont rien à dire, est gouvernée aujourd’hui par Philippe Martinez et Didier Deschamps. Le premier vide les services publics. Le second remplit les stades. Mais qu’il s’agisse de la paralysie du pays ou du bras d’honneur de Paul Pogba, tous les deux cherchent à noyer le poisson. Sur l’autre rive, Emmanuel Macron pratique la pêche des voix en eaux troubles : « Je pense à la France, je ne pense pas à moi ». Alors que sur l’échiquier politique, ils sont déjà près d’une vingtaine à pouvoir susurrer « Je ne pense pas à la France, je pense à moi ». Il est donc le seul a n’avoir aucune ambition personnelle. Il faudra s’en souvenir quand il sera candidat à l’Élysée. Pour l’heure, sa situation est simple à force d’être compliquée : il ne doit rien à Hollande mais il s’interdit de le doubler ; il est en désaccord avec le gouvernement mais il continue à en faire partie ; il loge dans le même bâtiment que Michel Sapin auquel il doit – le remboursement ne tardera pas – son ISF. Son mouvement s’intitule En marche ! mais ses adhérents ne se déplacent qu’à petits pas comme l’exige le porte-à-porte. Bref, je propose que dans la prochaine loi de finances rectificative, on accorde un dégrèvement d’impôt aux citoyens capables de distinguer dans les palais nationaux qui flambent les pompiers
des pyromanes.